Aux Puces d’Orléans

José Brusseau

Polar nostalgique

éditions du Jeu de l’Oie

244 pages – 20 Euros,

ISBN : 978-2-36831-053-3

.

 

.

Quatrième de Couverture

C’est au milieu de vieux papiers acquis au marché aux puces que Jo le brocanteur trouve, de nos jours, un testament. Autour de ce document, les passions s’exaspèrent, et conduiront au meurtre… Cette intrigue policière donne lieu à des retours nostalgiques dans les années 1950 à 1970, à l’époque des plumes Baignol et Farjon et de la tête de veau dominicale… Nous suivons Jo et Jeannot sur leur Mobylette bleue, nous voyons Jarek accomplir son rêve – rouler en R8 Gordini ! – tandis qu’Yvette et Marcel vivent les derniers jours de leur restaurant à l’ancienne…

Aux puces d’Orléans est mieux qu’un roman policier bien ficelé, révélant un univers plein de mesquineries et de rancoeurs. C’est aussi une réflexion sur un monde en profonde mutation, où certaines valeurs se perdent, comme le respect du travail des hommes et les bons repas pris en commun. L’on ressent la nostalgie de l’auteur pour cette époque où les objets étaient conçus pour durer, où l’on prenait le temps de bien vivre, même avec moins de confort qu’aujourd’hui.

Passionné d’histoire locale, José Brusseau a dépeint dans Un amour de matelote puis dans Vengeance au clair de Loire l’univers de la paysannerie du Val de Loire au XVIIIe siècle. Au-delà des intrigues et des personnages, il nous passionne par sa description de la vie quotidienne du petit peuple orléanais.

.

Un extrait :

 

Jo était un habitué des puces. Il y venait quelle que fût la météo. C’était son divertissement du samedi matin. C’était une bonne idée qu’il avait eue de vouloir emprunter le chemin le plus court pour y parvenir. A l’avenir, devrait-il contourner le théâtre par l’arrière et le boulevard, ou par la droite, et suivre la grande diagonale de l’esplanade ? Il le saurait sous peu. Peut-être même dès son trajet retour. A moins que les malicieuses corneilles ne le détournent une nouvelle fois de ses calculs.

 

Jo n’était connu que sous cette réduction a minima de son prénom originel. L’officier d’état civil de la mairie avait pourtant, lui, scrupuleusement noté Joseph Charles. Mais après avoir refusé Joseph Karl. Marcel, son père, était cheminot au dépôt de la gare des Aubrais. Quand, le 20 février 1943, celui qui allait devenir Jo pointa le bout de son nez, Marcel y vit une bonne occasion de célébrer la défaite de l’armée allemande à Stalingrad. Joseph Staline se devait d’être honoré ainsi que son mentor, Karl Marx. Enfin, c’est ainsi que Marcel avait vu l’occasion de le faire au nez et à la barbe de l’occupant. Il avait prévu de clore le bec aux suspicieux pouvant le suspecter de résistance.  Joseph pour le petiot ? Le bon Dieu ne pouvait pas être contre ! En ces temps de guerre, tout le monde avait néanmoins essayé d’en savoir un peu plus chaque jour sur les combats de Stalingrad et l’avancée irrépressible de l’Armée rouge, menée d’une main de fer par celui qu’on imaginait encore en Petit père des peuples. Jo avait une soeur aînée, Jacquette, née le 23 décembre 1940. Là non plus, le prénom n’avait pas été choisi au hasard. Marcel ayant toujours eu l’âme patriotique, le jour de la naissance de sa fille correspondait à l’exécution, par les troupes d’occupation, de Jacques Bonsergent, résistant parisien.

.

Ce que j’en pense

Polar nostalgique correspond exactement à la nature de ce livre où le passé se vit au présent. L’intrigue policière en devient presque secondaire tant l’ouvrage fourmille de renseignements historiques sur les us et coutumes des petites gens de cette époque. Il faut avoir connu parfaitement les puces d’Orléans pour en parler comme l’auteur le fait. Il en est de même pour le quartier où se déroule l’action pour les différents métiers évoqués.

La nostalgie est présente tout au long du livre comme si l’auteur voulait s’attarder sur cette période de l’histoire où les gens n’étaient pas riches mais heureux. L’auteur dépeint un monde à dimension humaine loin des manoeuvres politiciennes.

Les détails de la vie de tous les jours sont détaillés d’une manière très précise avec des précisions où vous pourrez par exemples manger de la tête de veau sous nombre de recettes décrites sur plusieurs pages. Les personnages sont soignés dans leurs expressions, leurs tenues, leurs parlers.

Un bon livre nostalgique !

Lisez-le !

.

 

.

L’auteur

Passionné d’histoire locale, José Brusseau, originaire d’une famille de vignerons de Châteauneuf-sur-Loire, s’est lancé à la recherche de ses racines, de ses ancêtres. Il a voulu connaître leur vie, leurs habitudes. Il s’est attaché à les faire revivre dans leur milieu, celui de la paysannerie orléanaise du début du XVIIIe siècle.

Passionné d’histoire locale, José Brusseau, originaire d’une famille de vignerons de Châteauneuf-sur-Loire, s’est lancé à la recherche de ses racines, de ses ancêtres. Il a voulu connaître leur vie, leurs habitudes. Il s’est attaché à les faire revivre dans leur milieu, celui de la paysannerie orléanaise du début du XVIIIᵉ siècle.

Avec l’arrivée de Louis XV, la société est en pleine mutation. Les nouvelles industries et manufactures font émerger la bourgeoisie de province. Dans Vengeance au Clair de Lune, José Brusseau peint, avec son écriture pointilliste, cet univers de mesquineries et de rancoeurs. De là à dire que peu de choses ont changé, depuis ce temps, dans la nature humaine, il n’y a qu’un pas que le lecteur osera certainement franchir…

 

.

Tout sur mes livres :

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

https://jeanlouisriguetecriveur.blogspot.fr

.

https://www.youtube.com/channel/UCcLyJcrYJkDfuM9zm6mfbCQ

.

Jean-Louis RIGUET 18 novembre 2017

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet

.

Add Comment

Laisser un commentaire permet d'avancer, merci

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Parution : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI

En savoir plus sur Jean-Louis Riguet Librebonimenteur

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading