Je n’avais jamais lu les livres de Nicolas LEBEL, ancien enseignant, véritable globe-trotter, auteur français de polars. On dit de lui que ses romans, où se mêlent histoire, littérature et actualités, possèdent un ton souvent engagé, non dénué d’humour cependant.
Nicolas LEBEL est lauréat entre autres du Prix des lecteurs du Livre de Poche dans la catégorie Polar en 2019 pour L’Heure des fous et du prix Griffe Noire du meilleur roman policier français en 2021 pour Le Gibier.

Nicolas Lebel- Crédit photo Lattès

LA CAPTURE, Nicolas LEBEL

Le Livre de Poche
Parution : 01/03/2023 – Policier et Thriller
ISBN : 978-2-253-94141-5
352 pages – 8,90 €
EAN : 9782253941415
Éditeur d’origine : Le Masque


Quatrième de couverture LA CAPTURE
Morguélen. Un nom funèbre pour une île bretonne giflée par les vents. Un terrain idéal pour la lieutenante Chen, lancée dans une traque sans merci.
Dans son viseur : des tueurs à gages insaisissables, les Furies – référence aux déesses de la vengeance et du châtiment. Mais à l’heure de la rencontre, la partie pourrait bien compter plus de joueurs qu’il n’y paraît.
Et quand le prêtre de cette île du bout du monde entre à son tour dans la danse, une seule certitude demeure : quelqu’un va mourir.

Critiques et avis de lecteurs sur ce thriller de Nicolas LEBEL

Du suspense, de l’humour, de l’action. La Capture contient tout cela. Nicolas Lebel s’installe durablement à la table des grands du thriller français.
Bruno Corty, Le Figaro littéraire.

L’auteur bouscule les codes du polar pour en faire une “littérature de l’indignation”.
Sophie Berthier, Télérama.

Une intrigue diabolique.
Sandrine Bajos, Le Parisien.

Réjouissant.
Lionel Germain, Sud Ouest.

Sur Babelio, Marina53 fait sa critique :
Sur l’île de Morguélen, le capitaine Raphaël Romero, après des années passées au SRPJ de Strasbourg puis de Lyon et un burn-out qui l’a mis sur la touche, vient tout juste d’arriver pour prendre ses nouvelles fonctions, au sein l’OCLCH. À ses côtés, et en planque depuis trois ans, le major Mortier. Leur mission : prouver que le père Andras Petrovácz n’est autre qu’Andro Dragović, prêtre croate et criminel de guerre. Ses crimes de guerre remontant à 1991, dans six semaines, il sera protégé par sa nationalité française et aucun tribunal ni aucune cour internationale ne pourra plus l’inquiéter…
Au même moment, Yvonne Chen débarque sur l’île pour une toute autre affaire. À la poursuite des Furies, dont l’un des membres a tué son partenaire, 7 mois auparavant, les investigations menées sur Paris l’amènent ici, sur cette petite île quasiment inhabitée…

Bien qu’antipathique, glaciale et fort peu aimable, l’on retrouve avec plaisir Yvonne Chen, déjà rencontrée dans le gibier. Après la mort de son collègue Starski pour qui, sans surprise, elle n’éprouvait que peu de sympathie, elle est tout de même bien déterminée à coincer les Furies, Alecto à leurs têtes, et par là même laver son honneur, elle que la brigade criminelle soupçonnait d’avoir du sang sur les mains. Si Morguélen n’est pas le lieu où elle pensait les pourchasser, tout le monde ici semblant se connaître, elle va aller de surprises en surprises. Sa route va, l’on s’en doute, croiser les deux agents de l’OCLCH qui, eux aussi, ont fort à faire avec ce prêtre, souriant, avenant et proche de ses ouailles. Deux enquêtes pour le prix d’une et une nouvelle danse macabre orchestrée par les Furies, Nicolas Lebel nous régale avec ce roman policier mené tambour battant. Aucun temps mort, un scénario bien ficelé et habile, des personnages étoffés et aux apparences trompeuses, des révélations étonnantes, des dialogues percutants, un brin d’humour, une plume vive et un dénouement inattendu qui, immanquablement, laisse supposer une suite.
Encore un très bon Lebel !

Tandis que Jean-François Lemoine ajoute :
Nicolas Lebel maltraite ses personnages, manie aussi bien le suspense que la violence et l’humour, nous entraîne dans un scénario de haute tenue, bien ficelé, dans lequel certains vont ” prendre la marée ” comme on dit dans les milieux rugbystiques. Il y avait ” le Gibier ” , il y a désormais ” La Capture ” et , croyez-moi , le gibier va vendre chèrement sa peau . De quoi ça parle ? Ben d’un gibier qui va tenter de s’échapper mais je l’ai déjà dit, non? Vous “poussez encore le bouchon un peu loin”!!! Je sais tout mais je dirai rien sinon, allez-y.

Mon avis sur LA CAPTURE

Tout est dit dans ces avis. Oui, il y a du suspense, de la violence et de l’humour. Oui, l’on parle de la Bretagne, de l’île de Morguélen, cette île fictive. Oui, l’on est confronté à une longueur importante divisée en trois parties à peu près égales.
Personnellement, je n’ai aimé que la dernière partie, les deux premières m’ont paru longues, très longues.
Peut-être à cause du style ? Quelque chose m’a gêné, mais je ne sais pas trop quoi. Ou la brutalité à l’emporte-pièce des descriptions ou réflexions des personnages. Peut-être certaines phrases sont-elles trop choquantes pour moi, dans leur approche ou dans l’écriture, et pourtant je ne pense pas être bégueule. Cette chose m’a dérangé, mais je suis accroché jusqu’au dernier point.
Je rejoins Sylviegeo sur Babelio qui dit ceci :
Toutefois, je ne me suis pas attachée à ces personnages, à cette intrigue. Pourtant, le rythme est là, c’est enlevant, il n’y a pas de temps mort, c’est bien documenté et c’est super bien rendu par Michelangelo Marchese mais…mais pour moi, il manquait un petit je ne sais quoi pour que je me sente captivée par La Capture.
Bref, vous pouvez le lire, moi je ne le relirai pas.

Quelques extraits
Pêle-mêle dans le Studio, on trouvait également un drone et sa grosse radiocommande, des talkies-walkies, des jumelles, deux caméras embarquées de type GoPro, un appareil avec téléobjectif, quatre cellulaires, trois masques à gaz, quatre gilets tactiques, des bâtons lumineux et même une tenue de camouflage intégrale… Dans l’armoire blindée que Mortier lui avait ouverte, le capitaine de police avait découvert un arsenal suffisant pour organiser un coup d’État au Mali ou reprendre le contrôle de Marseille : quatre armes de poing, deux Famas, des grenades fumigènes, assourdissantes, lacrymogènes, de désencerclement, et un fusil de précision, un FR-F2 dont la major avait vanté avec émotion les vertus destructrices à trois mille mètres, en soulignant qu’il n’y avait pas de petite guerre, seulement des guerres à gagner. Le militaire dans son habitat naturel…

Il s’est engueulé avec tout le monde ici. Je l’ai rencontré deux ou trois fois. C’était un sérieux connard. L’alcool qu’il s’envoyait dès le réveil ne le rendait pas plus aimable. Le Breton bourré comme on se l’imagine. Un jour, il s’est même battu avec ses clients, des vacanciers allemands qui ne parlaient pas assez français à son goût. On ne lui jettera pas la pierre ; des Allemands, on aurait fait pareil…

Je suis sur l’île de Morguélen sur la côte de Granit rose, appelée ainsi parce qu’il y a des gros cailloux roses un peu partout… C’est dire l’inventivité des autochtones… Ça se trouve dans les Côtes-d’Armor, je ne savais même pas que c’était le nom d’un département, mais les gens du coin semblent formels.


© 06 février 2024 – Jean-Louis RIGUET, Sociétaire de la Société des Gens de Lettres.


1 Comment

  • christinenovalarue Posted 9 février 2024 9 09 45 02452

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