Par Michel THENARD, qui avait publié un article sous le titre Séjours arlandiens au Rondon d’Olivet, dans la Voix de la Haute-Marne, consacré à Marcel Arland, ancien directeur de la Nouvelle Revue Française (NRF).
Dans cet article, l’auteur faisait notamment référence au livre de Jean-Louis Riguet titré Le château du Rondon d’Olivet raconte… son histoire de France, publié aux éditions du Jeu de l’Oie.


Quel sort s’acharne à faire sombrer Marcel Arland dans l’oubli ?

Maison Varennes M. Arland Ph. Ménard

Dernier manuscrit échappé au vol, épée d’académicien disparue, associations d’auteur tombées en déroute, édition pirate après décès… Là-dessus, une grande partie du conseil municipal s’oppose à l’acquisition de la donation de sa maison par ses descendants. La demeure reste modeste (à la mesure de ce qu’elle a été décrite dans Terre natale) et l’objectif était d’y consacrer une pièce musée à la mémoire de Marcel Arland tandis que les autres pièces, par diverses activités, auraient pu permettre le financement de l’ensemble. Méfiance ou méconnaissance du rôle que Marcel Arland a tenu dans la littérature du XXe siècle ? Peut-être bien la seconde raison ! Pourtant, rappelons : un premier ouvrage édité à 23 ans par G. Gallimard, le Prix Goncourt à 30 ans, la co-direction et la direction de La Nouvelle Revue Française, le Grand Prix de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, sa place au sein du comité de lecture des éditions Gallimard…
Autrement dit un grand écrivain reconnu par ses pairs, mais aussi un des grands éditeurs de son siècle ! Outre l’importance de son œuvre, par la lecture et la critique, il a consacré une partie de sa vie à décrypter des manuscrits, à découvrir des talents littéraires et à les mener à bien. Entré en littérature comme on entre en religion, le petit provincial est sans doute resté trop discret parmi les grands alors qu’il l’était devenu aussi, mais son intégrité l’a fait oublier.

Les épreuves de son enfance et particularismes de ses racines rurales ont fait son œuvre.
Alors, sommes-nous en droit de l’ignorer ? Tandis que sa terre natale, son pays d’Amance, la ville de Langres sont si présents dans ses livres, pouvons-nous laisser tirer un trait sur sa demeure du Pâquis.

Un appel est lancé pour que se constitue un comité prêt à prendre en main la sauvegarde de cette maison et la mémoire de son hôte d’exception. Formation d’une association pour en accepter la donation et en gérer le devenir, engagements à contribuer au financement de sa mise en état pour que le souvenir de Marcel Arland puisse se perpétuer… L’heure est à l’étude et ceux qui se sentent prêts à s’engager dans l’une de ces voies, peuvent le faire savoir au Comité culturel de la commune de Varennes-sur-Amance (malou52denis@hotmail.fr)
Michel THENARD
Plus d’informations ici

Au-delà de cet appel, rappelons qui était Marcel Arland ?

Marcel Arland était un écrivain français du 20e siècle, reconnu pour sa contribution à la littérature et à la critique littéraire. Né le 5 juillet 1899 à Varennes-sur-Amance, Arland a laissé une marque significative dans le monde littéraire français.

Crédits photo Wikipédia – Marcel Arland


Il a débuté sa carrière en tant que membre du mouvement littéraire de la Nouvelle Revue Française (NRF) dans les années 1920, où il a côtoyé des auteurs renommés tels que André Gide, Paul Valéry et André Malraux. Sa plume était polyvalente, s’étendant des romans aux essais en passant par les critiques littéraires.
Arland a également été un critique littéraire influent, contribuant à la compréhension et à l’appréciation de nombreux écrivains contemporains. Il a été élu à l’Académie française en 1968, démontrant ainsi la reconnaissance de ses pairs pour son œuvre littéraire et sa contribution à la culture française.
Ses romans les plus connus incluent “L’Ordre“, “Terres étrangères” et “La Grande Meute“. Ils ont souvent exploré les thèmes de l’identité, du voyage et des relations humaines avec une profondeur psychologique et une réflexion sur la condition humaine.

Marcel Arland était un homme dont l’influence s’étendait bien au-delà de ses écrits. En plus de sa contribution significative à la littérature, sa personnalité et son engagement dans le monde culturel étaient également remarquables.
Il était connu pour sa discrétion et sa réserve, mais ceux qui l’ont connu décrivent un homme d’une grande finesse intellectuelle et d’une profonde humanité. Son caractère réservé ne l’empêchait pas d’être très respecté et aimé dans le cercle littéraire français.

Crédits photo Académie Française – Marcel Arland

En tant qu’éditeur, Arland a joué un rôle important dans la promotion de nombreux auteurs émergents. Sa contribution en tant que directeur de la Nouvelle Revue Française a été particulièrement influente dans la diffusion de nouvelles voix littéraires et dans la consolidation du paysage littéraire français.
Sa vision de la littérature était à la fois classique et moderne. Il valorisait l’innovation tout en respectant les fondements de la tradition littéraire. Cette dualité se reflétait dans ses propres écrits, où il combinait une écriture novatrice avec une profonde réflexion sur les thèmes intemporels.
En dehors de son travail littéraire, Arland était également un amateur d’art et de musique. Sa curiosité intellectuelle l’a conduit à s’intéresser à diverses formes d’expression culturelle, ce qui a sans doute enrichi sa perspective artistique et littéraire.

Sa vie a été marquée par un profond dévouement à la littérature et à la recherche de la beauté dans l’expression artistique. Il a laissé derrière lui un héritage durable en tant qu’écrivain, éditeur et penseur, façonnant la littérature française du 20e siècle et influençant les générations suivantes d’écrivains.

Crédits photo Gallimard

Marcel Arland est décédé le 12 janvier 1986 à Paris, à l’âge de 86 ans. Sa mort a marqué la fin d’une vie dédiée à la littérature et à la culture française. Bien qu’il ne soit plus parmi nous, son héritage littéraire continue d’être célébré et étudié.
Son influence dans le domaine de la littérature demeure significative, et ses œuvres continuent d’être lues et étudiées par les amateurs de littérature, les universitaires et les étudiants en littérature française. Son entrée à l’Académie française en 1968 témoigne de la reconnaissance de ses pairs pour son importance dans le domaine littéraire.
Bien que sa renommée puisse ne pas être aussi répandue que celle d’autres écrivains, son impact sur la littérature française du 20e siècle est indéniable. Les lecteurs et les chercheurs continuent de s’intéresser à ses écrits, à son style et à sa vision de la littérature.
Dans les cercles littéraires et académiques, Arland est toujours considéré comme une figure importante de la littérature française et son travail continue d’être étudié pour sa contribution à la compréhension de la littérature et de la culture de son époque.

Le château du Rondon d’Olivet raconte… son histoire de France de Jean-Louis Riguet.

Une fresque de l’histoire de l’Orléanais à lire facilement et pleine d’enseignement. Le livre est vendu dédicacé et n’est pas susceptible de retour.
Les éditions du Jeu de l’Oie
ISBN : 978-2-36831-071-7
20 euros
240 pages
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© 04 janvier 2024 – Jean-Louis RIGUET, Sociétaire de la Société des Gens de Lettres

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