Le professeur d’histoire écrit des histoires dans ses livres
Jean-Baptiste Véber, un professeur qui aime raconter des histoires. Et il s’en est donné les moyens. C’est vrai, il aime beaucoup de choses, c’est un « touche-à-tout ». Ne redoutant rien, il s’attaque à tous les styles d’écriture, même des scénarios. Par contre, je n’ai pas vu de poésie, mais il a promis de réaliser des choses plus courtes que le roman. Alors, tous les espoirs sont permis. Vous pourriez lui faire plaisir si vous l’invitiez pour une conférence ou une lecture de l’un de ses ouvrages.
JL à l’écoute de … Aujourd’hui Jean-Baptiste Véber

Jean-Baptiste Véber, quel est votre parcours ?
Tout d’abord, je suis Professeur d’histoire-géographie depuis douze ans. Et ce, après des études d’histoire (La Sorbonne), de sciences politiques (IEP d’Aix-en-Provence) et l’obtention des concours de l’Éducation Nationale (CAPES et agrégation).
Depuis l’enfance je suis passionné par le fait de raconter des histoires – je parlais alors « d’aventures » – et j’ai commencé à écrire dès l’âge de 9 ans. Mon premier roman était inspiré de Sherlock Holmes et s’appelait Krakov. Les sonorités de ce nom inventé me fascinaient littéralement. Les sonorités et les mots – le Verbe ! – m’ont toujours fasciné.
J’ai découvert la littérature vers l’âge de 14-15 ans. Et je suis devenu lecteur assidu au lycée (section littéraire), grâce à un ami lui-même passionné. Nous nous plaisions à nous imaginer des Rimbaud/Verlaine ou Radiguet/Cocteau de la fin du XXe siècle, en toute modestie… Depuis cette époque, je n’ai jamais cessé de me cultiver et de multiplier les projets littéraires, en solitaire ou à plusieurs mains.
Un scénario de roman graphique
Je viens par exemple de cosigner un scénario de roman graphique publié à La boîte à bulles, Le château de mon père. Et je viens de signer un nouveau contrat avec cette même maison, toujours en collaboration. L’enseignement me passionne totalement. J’aime par-dessus tout le contact avec les élèves. Et c’est une vocation que je me suis découverte sur le tard. Ainsi, j’ai suivi ma passion pour l’histoire qui m’a amené à en devenir professeur – et non l’inverse, vouloir être professeur et choisir l’histoire pour ce faire. C’est le premier jour où je me suis retrouvé face à une classe qu’à ma presque grande surprise, je me suis découvert une passion pour l’enseignement, la pédagogie, l’art oratoire aussi. Mes cours sont des pièces de théâtre. Et je suis presque aussi comédien que Professeur. Je crois que dans l’ensemble mes élèves apprécient !
La lecture, les arts ?
Je lis beaucoup, me cultive le plus possible. Et je crois avoir développé une certaine érudition. Mais aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit ou du moins me suis toujours « raconté des histoires ».
J’ai une appétence pour tous les arts. Et il m’est arrivé de pratiquer chacun d’entre eux, plus particulièrement la photographie et le dessin. J’aimerais savoir bien dessiner et peut-être qu’un jour je m’y mettrais sérieusement. J’ai aussi une passion dévorante pour… ma femme. Je suis un amoureux transi !

Un extrait, le chapitre 1, du Mal des Indes de Jean-Baptiste Véber
Le Mal des Indes, Chapitre 1
Comment vous faites-vous connaître ?
J’aime rendre mes lecteurs heureux ou les faire réfléchir. C’est vrai, je veux faire plaisir, esthétiquement et intellectuellement. Je veux dire des choses qui semblent impossibles à dire. Pour me faire connaître, je développe beaucoup mes réseaux sociaux. Oui, je réalise des signatures d’ouvrages. Je fréquente des groupes et des cafés littéraires. Parfois, je fais des conférences aussi. Je tiens un site internet et j’ai tenu un blog de chroniques pendant plusieurs années. Souvent, j’écris dans des revues telles que l’Éléphant, sur des sujets variés, où l’on peut voir mon éclectisme intellectuel assumé.
J’ai fait des signatures pour mes trois précédents ouvrages. Mais je n’ai pas encore eu l’occasion de faire des lectures ni des conférences à leur sujet. Cependant, j’aimerais beaucoup !

Igor à l’étroit un livre de Jean-Baptiste Véber professeur d’histoire
Depuis quand écrivez-vous ? Parlez-nous de vos livres et de votre dernier livre ?
J’écris depuis 27 ans, c’est-à-dire depuis l’âge de 9 ans – j’en ai 36 aujourd’hui. J’ai écrit deux romans inachevés, trois romans publiés, deux recueils de nouvelles publiés (dont un en collaboration avec un ami). Et aussi de nombreux articles pour le journal l’Éléphant, ainsi qu’un blog littéraire tenu entre 2009 et 2015. Cela sans compter un grand nombre d’ébauches de textes, de romans et de nouvelles. Je fourmille d’idées et d’envie – ce qui m’amène, ces derniers temps, à songer à écrire des formats plus courts pour développer davantage d’idées.
Je suis en train de lire Les Faubourgs de Paris d’Eugène Dabit ; c’est le récit du Paris des années 1930, les quartiers qu’on trouve aujourd’hui dans le XVIIIe, XIXe, XXe arrondissement, ainsi que le XIIIe arrondissement. L’écriture est belle, pleine de sensibilité. On voit un Paris révolu renaître sous la plume de l’auteur. Et ce n’est pas sans une identification importante que je suis ses pas. Car nous avons vécu avec ma femme pendant une dizaine d’années dans ces quartiers : à Belleville puis à La Villette. C’est étonnant de voir comme l’urbanisme a été transformé, mais pas le peuple parisien, qui continue de faire battre le cœur de ces quartiers parisiens.
Où peut-on se procurer vos ouvrages ?
Tous mes ouvrages sont référencés sur le catalogue Hachette et donc accessible dans toutes les librairies sur commande. Par ailleurs, ils sont disponibles à la commande sur tous les sites internet spécialisés. Je peux aussi sur demande transmettre des ouvrages que j’ai en stock, assortis d’une dédicace bien entendu !

L’enfance d’un garçon un roman du professeur Jean-Baptiste Véber aux éditions Encre Rouge
Quelle est votre position par rapport aux différentes formes de publications ?
J’ai essayé toutes les formules possibles et je ne crois pas qu’il y en ait de meilleur. En vérité, je crois à la diversification et au travail : non seulement le travail d’écriture, mais aussi le travail de promotion. On écrit pour des lecteurs. Il faut aller les chercher, trouver le moyen de les séduire. Et ils vous en seront reconnaissants quand ils auront constaté tous les bienfaits de la lecture de vos ouvrages !

Que préférez-vous écrire ou lire, comment écrivez-vous ?
À choisir, je préfère lire et écrire des romans, mais en réalité j’aime toutes les sortes de genre littéraire – et je les ai tous pratiqués. L’inspiration est la meilleure le matin, c’est souvent à ce moment que j’écris ma matière brute ; mais ensuite, je passe du temps à la polir et cela peut-être à tous les moments de la journée. En ce moment je suis très productif, j’écris environ un chapitre par semaine. Je veux essayer de produire un roman en quelques mois, pour changer, car j’ai mis une dizaine d’années à écrire le précédent – sachant que j’en ai toujours plusieurs en cours.
En fait, je puise mon inspiration dans mes réflexions, dans mes lectures historiques, mes voyages, mes relations, amicales ou pas.
Avez-vous eu, en vue d’écriture, des commandes d’ouvrages ?
J’ai déjà eu des commandes d’ouvrages scolaires – je suis en effet aussi auteur chez Nathan et Ellipses ; et je viens de répondre à une commande pour un roman graphique sur la profession de dessinateur d’Assises et j’ai obtenu le contrat il y a une semaine !
Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ?
Je m’inspire de ma vie, j’utilise mon imagination foisonnante. D’abord, j’écris un peu sauvagement, pour essayer d’attraper mon inspiration au plus près de son authenticité. Puis je retaille jusqu’à ce que mes personnages soient solidement construits. De plus en plus, j’essaye cependant de moins écrire de manière pulsionnelle et de construire davantage en amont mon propos. Mais le naturel revient souvent au galop !

Quel est le conseil le plus important que vous ayez reçu ?
Être moi-même et ne jamais y renoncer.
Et celui que vous donneriez aux amateurs d’écriture ?
Laissez-vous aller à votre imagination, écrivez des histoires comme si vous partiez en voyage.
Quels sont vos auteurs préférés ?
Bernanos, Vian, Cocteau, Sénèque, Soljenitsyne, Gracque, Kerouac, Henry Miller… Il m’est très difficile de choisir…
Que lisez-vous en ce moment ?
Thomas l’imposteur de Maurice Blanchot.

Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?
Oui, un roman, quatre scénarios de romans graphiques et un scénario de jeu vidéo narratif.
Avez-vous des dates d’événements à venir ?
J’avais une signature prévue pour mon roman graphique, Le château de mon père, au magasin Gibert Joseph de Versailles, mais elle a été reportée après le confinement, sans précision encore.
Où peut-on suivre vos actualités ?
Mon site internet : https://jean-baptiste-veber.com/
Par ailleurs, mes publications, ainsi que les critiques et commentaires à leur sujet, sont largement référencées sur les moteurs de recherche internet, en particulier sur Google. Il suffit de taper mon nom et on trouve de nombreuses occurrences de celui-ci.
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Le 24 avril 2020
Jean-Baptiste Véber.

Propos recueillis par Jean-Louis RIGUET pour librebonimenteur.net.
Je remercie sincèrement Jean-Baptiste Véber d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.
© Jean-Louis RIGUET 28 avril 2020
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
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