Deux parties pour la couvrir : la rentrée littéraire classique et aujourd’hui, autoédition et édition traditionnelle.
La rentrée littéraire en 2024 – autoédition et édition traditionnelle (2eme partie)
L’autoédition a pris une place de plus en plus importante dans le paysage littéraire, en particulier en France, ces dernières années. Bien que les chiffres exacts puissent varier, voici quelques informations générales qui donneront une idée de la part de l’autoédition et de son impact sur le marché du livre.
Voilà ce qu’écrit Soleen Rousseau en avril 2024 dans un article intitulé “Tout savoir sur l’auto-édition” publié sur le site EDITH ET NOUS.
La Bibliothèque nationale de France a communiqué des chiffres à ce sujet à la suite d’une étude de l’Observatoire du dépôt légal, datant de 2021. Cette étude nous révèle que, en 2021, un livre imprimé sur quatre est édité par un contrat à compte d’auteur ou auto-édité. Plus précisément encore, l’auto-édition représentait 25,4 % des dépôts à la Bibliothèque nationale de France en 2021.
Ce processus de dépôt légal d’un ouvrage auprès de la BnF est obligatoire dès lors qu’un livre est publié – quel que soit le type de contrat d’édition – afin de conserver une trace du patrimoine culturel diffusé en France. Cela permet également, tous les ans, de connaître le nombre d’ouvrages qui ont été publiés, ainsi que le nombre de déposants.
L’Observatoire du dépôt légal nous informe également qu’en 2021 il y a eu 1 639 déposant·es de livres auto-édités, pour un total de 6 696 dépôts. Ce qui signifie qu’il y a eu plus de 6 000 ouvrages auto-édités en 2021, tous genres littéraires confondus. Depuis 2019, nous remarquons une baisse du nombre de déposant·es mais, à l’inverse, une augmentation du nombre de dépôts. Ce qui veut dire que moins d’auteur·rices s’auto-éditent, mais que celles et ceux qui le font produisent plus de contenus ! En revanche, 61,8 % des dépôts sont toujours effectués par des « éditeur·rices professionnel·les », donc des maisons d’édition traditionnelles.
Pour conclure cette partie plus théorique, nous voyons donc que l’auto-édition est privilégiée par certain·es écrivain·es, mais que cela ne prend pas le pas sur l’édition traditionnelle.



I. La part de l’autoédition dans les parutions de livres
En France, l’autoédition représente une part croissante des nouvelles parutions, bien que le marché soit encore largement dominé par les éditeurs traditionnels. Selon une étude de L’Observatoire de l’Autoédition datant de 2023, environ 20 à 25 % des livres publiés chaque année seraient issus de l’autoédition. Ce chiffre inclut à la fois les formats papier et numériques.
II. Genres littéraires et autoédition
L’autoédition concerne particulièrement les romans de fiction, notamment les genres populaires comme la romance, la fantasy, le thriller et la science-fiction. Ces genres sont propices à l’autoédition car ils bénéficient souvent de communautés de lecteurs très engagées en ligne, ce qui facilite la diffusion et le succès de ces œuvres sans passer par les canaux traditionnels.
- Romans de fiction : La fiction reste le principal domaine de l’autoédition. Les auteurs autoédités dans ces genres ont souvent plus de liberté créative et peuvent publier à un rythme plus rapide que ce que permettent les maisons d’édition traditionnelles.
- Récits historiques : En comparaison, les récits historiques sont moins représentés en autoédition. Ce genre nécessite souvent une recherche approfondie et une rigueur historique qui peuvent être mieux soutenues par un éditeur traditionnel, capable d’apporter des ressources et un accompagnement éditorial spécialisés.
- Poésie : La poésie est un autre genre où l’autoédition a trouvé un terrain favorable. Ce format, souvent marginalisé par les grandes maisons d’édition, permet aux poètes de s’adresser directement à leur public. Cependant, les ventes de poésie restent généralement plus modestes.



III. Part des publications numériques et éditeurs traditionnels
La publication numérique est étroitement liée à l’autoédition, car elle offre un moyen accessible et économique pour les auteurs de diffuser leurs œuvres. Environ 60 % des œuvres autoéditées sont publiées uniquement en format numérique, notamment sur des plateformes comme Amazon Kindle Direct Publishing, Kobo, et d’autres services d’autoédition.
- Publications numériques : Les livres numériques représentent environ 10 à 15 % du marché total du livre en France, avec une part significative de ces titres provenant de l’autoédition. Le coût réduit de production et la distribution facilitée par les plateformes en ligne en font un choix privilégié pour les auteurs indépendants.
- Publications par éditeurs traditionnels : Les éditeurs traditionnels dominent encore largement le marché des livres papier, qui constitue environ 85 à 90 % des ventes totales de livres en France. Cependant, ils ont aussi pris le virage numérique, avec une part croissante de leurs catalogues disponibles en version e-book. Le numérique représente pour eux une manière de diversifier l’offre et d’atteindre un public plus large, bien que ce soit encore en complément du format papier.
IV. Conclusion
L’autoédition est devenue un acteur incontournable de la scène littéraire, offrant une alternative aux canaux traditionnels, surtout dans les genres de fiction et de poésie. Elle permet à de nombreux auteurs de se lancer et de toucher un public sans passer par les contraintes de l’édition classique. Cependant, les éditeurs traditionnels restent dominants, surtout en ce qui concerne les ventes de livres papier et les publications de genres plus exigeants en termes de recherche ou de niche.
En termes de chiffres, l’autoédition reste minoritaire en volume global, mais sa part dans le numérique et certains genres littéraires la rend particulièrement visible et dynamique.
© 30 août 2024 – Jean-Louis RIGUET, sociétaire de la Société des Gens de Lettres avec le concours des informations de chatGPT pour librebonimenteur.net.
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