Page et âme par Catimini Plume
Le nouvel haïku de Catimini Plume

Ecriveur de textes, roman, roman historique, poésie, critiques de livre et d'art
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Un rêve
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Je vis un rêve, un rêve à l’envers
Un
rêve qui cauchemarde
Qui
cauchemarde à empêcher de dormir
Bientôt
un calvaire
Un
calvaire pour une nuit, cette nuit
Cette
nuit où tu es partie
Tu es
partie loin, loin de moi
Loin
de moi et loin de nous
Tu as
voulu changé d’air, de terre, de mer
Tu as
voulu changé de monde
Un
monde vrai pour les terrestres
Pour
un monde irréel pour les âmes
Dans
ce monde tu es devenue une entité
Une
entité virtuelle dans un monde virtuel
Que
tu voudrais réel et terrestre
On
garde ta place, on garde ton espace, mais
A ta
place se trouve un vide, ton vide
Tu
nous manques et tu ne combles pas ce vide
Personne
ne comble ce vide
Ce
rêve qui cauchemarde
Ce
rêve entre réel et virtuel
Nous
fait comprendre la réalité morbide
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© librebonimenteur.net – Jean-Louis RIGUET 20 décembre 2018
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
Idéelle, le monde est dans tes yeux vous invite à lire ce poème en chanson
. La Dalle … . J’ai la dalle… Ce soir… J’ai la dalle ce soir, j’boufferais n’importe quoi Même du fond d’tiroir J’veux tout ce que t’as surtout ta… Pas l’temps de m’asseoir Je m’arrangerai, servez-la moi sur le comptoir Sans menu ni couvert ni… Fade ou épicé j’en parlerai la bouche pleine Lourd ou […]
via Sans menu ni couverts ni… — Le monde est dans tes yeux …
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Bientôt arrivera l’hiver
Le froid envahira la contrée
La neige bercera de sa blancheur colorée
Le vent cinglera de sa violence calme
La pluie tombera de sa douceur brutale
Les humains plieront leurs dos transis
Transis de froid, d’humidité, de grogne
Certains liront de la poésie chaude
Dans une pièce froide
D’autres chercheront des caresses coquines
Sous les jupes des femmes consentantes
Ou pas d’ailleurs, entraînant une rebuffade
Pour avoir chaud l’hiver, il faut
Ils veulent se blottir les uns contre les autres
Dans la senteur des corps mal lavés
Dans une promiscuité malodorante et malsaine
Un wagon du métro est idéal pour
Pour être au chaud, bien serré contre l’autre
L’autre qui se frotte sans vergogne
L’autre qui manifeste sa virilité à travers le tissu
L’autre qui envisage l’inenvisageable
L’autre qui accélère ses mouvements
Ses mouvements brutalement stoppés par une
Par une magistrale claque en plein dans
En plein dans sa gueule
© 20 novembre 2018 – Jean-Louis Riguet
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© librebonimenteur.net – Jean-Louis RIGUET 20 novembre 2018
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
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Cette nuit la lune m’a brûlé
Elle m’a brûlé le pied droit
Ce pied dépassait du drap qui me
Qui me recouvrait partiellement
Le rayon de la lune passait
Il passait à travers les vitres
Les vitres de la fenêtre du toit
Du toit d’où j’avais vu le ciel
Le ciel étoilé et parsemé de points
Des points blancs qui ponctuaient
La grand-voile noire enveloppant
La nuit de toujours, de jamais
La nuit de l’éternité, de l’infini
Cette lune blanche, froide et
Froide et chaude à la fois, je
Je l’avais aimée avant de m’endormir
L’éternité m’attendait et je
Et je répondais présent à ses avances
Ses avances qui m’envoûtaient de ses
De ses bras moelleux et caressants
Tentaculaires à la manière d’un étau
La lune m’enlaça doucement et
Et tendrement elle me prit à jamais
© 28 octobre 2018 – Jean-Louis Riguet
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© librebonimenteur.net – Jean-Louis RIGUET 12 novembre 2018
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J’ai mal à ma Terre
Ma Terre qui ne demande qu’à vivre
A vivre sa vie d’une manière
D’une manière paisible et sereine
Ma Terre souffre sans arrêts
Sans arrêts pour souffler, respirer
Sans arrêts pour rester vivante
Sans arrêts pour ne pas mourir
Mourir d’une mort lente
Mourir d’une mort sale
Mourir d’une mort ignoble
J’ai mal à ma Terre
Ma Terre qui chaque jour se renouvelle
Se renouvelle pour que vive l’Homme
L’Homme qui la tue
Qui la tue à petit feu
Tous les jours un peu plus
Régulièrement, inexorablement
Le comble est qu’en tuant la
En tuant la Terre l’Homme
L’Homme se tue lui-même
© 29 octobre 2018 – Jean-Louis Riguet
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© librebonimenteur.net – Jean-Louis RIGUET 01 novembre 2018
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Nos mers et nos océans se goinfrent
Ils se goinfrent de plastiques
De plastiques en tous genres
Nos mers et nos océans fument
Ils fument tout, des cigarettes
Du tabac et même des gaz
Nos mers et nos océans se droguent
Ils se droguent à la galette
La galette de pétrole
Nos mers et nos océans s’intoxiquent
Ils s’intoxiquent avec des déchets
Des déchets industriels et agricoles
Nos mers et nos océans se nourrissent
Ils se nourrissent avec des déjections
Des déjections de l’homme qui pollue
Qui asphyxie avec ses nitrates et phosphates
Nos mers et nos océans se radio activent
Ils se radio activent avec l’énergie
L’énergie nucléaire au gré des fuites
Des rejets et des retombées des nuages
Nos mers et nos océans s’amusent
Ils s’amusent, car tous les polluants de mer
Tous les polluants de mer retournent à la terre
Nos mers et nos océans rigolent
Ils rigolent, car c’est l’histoire
L’histoire de l’arroseur arrosé
Pauvre Homme qui ne voit rien venir
© 30 octobre 2018 – Jean-Louis Riguet
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© librebonimenteur.net – Jean-Louis RIGUET 01 novembre 2018
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un recueil de poésie intitulé
ISBN 9 782362 290411
80 Pages – 13 euros
diffusion harmonia mundi
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Je ne m’étendrai pas sur les qualités de ce recueil dont la quatrième de couverture donne le ton.
« C’est-à-dire que ton rire rit en moi
Que ta mort mord en moi
Qu’il est des moments où je voudrais t’imiter
Mais à moins de mourir chacune à mon tour
Celui-ci n’est pas joué
Déjà ton air roulant sur ma peau d’herbe et de vitre«
Comme habituellement, ce travail est remarquable et nous entraîne dans des méandres de l’émotion où le chagrin et la peine ne sont pas absents.
Laurence écrit : « La mort a de ces rendez-vous qui conjurent le silence d’instants uniques quand ils sont les derniers. »
Plus loin, elle ajoute : « Si la mort est un poème, le poème est ce geste qui la frôle sans périr et triomphe sans gloire… »
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Aujourd’hui deux poèmes extraits de
COMME SI DORMIR
de Laurence Bouvet
En allant se coucher
Belle mort beau visage
N’a pas souffert on dit bien reposée
Comme on dirait
Comme si dormir
Comme si c’était possiblement comme
Tamèreest morteta mèreest morte
Façon serviette enfant trop sage
Belle tenue beau pliage
*****************
Reste que les fleurs
Tu n’aimais pas les chrysanthèmes
Sans lésiner pétales de roses
On a jeté dessus le bois et des poignées
Et tous nos yeux rougis-fondus
Trop de larmes en veux-tu mais voilà
Dedans dehors mon corps
Contré-pétri prêt à craquer
Haut-le-coeur tournis ma mère
J’en reviens plus que tu sois là
******************
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© Jean-Louis RIGUET
Le 20 septembre 2018
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
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Aujourd’hui un poème extrait de LES ACROSTICHES EN LIBERTE,
recueil collectif de Pierre Casadei, Ursula Heraud, Krystin Vesterälen et Jean-Louis Riguet
Rêveur de géants sans visages
Espièglerie des personnages
Noir chapeau fidèle et dissipé
Étrange corps d’oiseau ouaté
Maître des objets fantaisistes
Aux subtiles énigmes l’artiste
Gagne avec humour et acuité
Réalités jouées d’étrangetés
Intrigues abstraites et hasardeuses
Trahison des allégories farceuses
Tramées sur des têtes sans postiches
Et ceci n’est pas un acrostiche
Ce poème est extrait de LES ACROSTICHES EN LIBERTE, recueil collectif de Pierre Casadei, Ursula Heraud, Krystin Vesterälen et Jean-Louis Riguet, qui abordent chacun à sa manière quatre thèmes : Entre gens civilisés, Proverbes et citations – Sentences et adages, Les Artistes et la Nature.
Rappelons que l’acrostiche est une forme poétique consistant à ce que la première lettre ou les premiers mots d’une suite de vers composent un mot ou une expression lue à la verticale. Les vers sont alors disposés de telle manière que la lecture des premières lettres effectuée de haut en bas, révèle le message.
Ce n’est pas une forme nouvelle puisque l’acrostiche était au Moyen-âge le moyen employé pour signer son nom ou désigner discrètement les personnes auxquelles on voulait montrer de la sympathie ou qu’on désirait honorer.
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Disponible sur https://www.amazon.fr/acrostiches-en-libert%C3%A9-Jean-Louis-Riguet/dp/2379040095
sur www.premedit.net et en librairie.
ISBN : 978-2-37904-009-2 – 145 pages – 15 € TTC
Couverture : © Thierry Lamotte
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© Jean-Louis RIGUET
Le 07 juillet 2018
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
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