SANTE : ENFIN vais-je DIRE ou HURLER quelque chose ?

“Une société qui a besoin de héros pour rester debout est une société malade”.

santé : équipe médicale

APPLAUDISSONS

OK, à 20 heures, applaudissons le travail de celles et ceux qui nous gardent en santé, qui nous permettent de nous nourrir, de nous instruire, de continuer à vivre dignement…

Mais à 20 h 15, par ces mêmes fenêtres, huons pour exiger de nos dirigeants, des spéculateurs, des lobbyistes, qu’ils agissent dorénavant pour le peuple et non plus contre lui !

Et pour reprendre l’idée d’un internaute (dont l’anonymat ne me permet pas de mentionner son nom), j’ai réécrit « A ma façon et celle de… (Martin Niemöller[i]) ».

[i] Emil Gustave Friedrich Martin Niemöller est un pasteur, théologien allemand et créateur de l’Eglise Confessante, décédé à Wiesbaden le 6 mars 1984.

En 1945, il est libéré du camp par la chute du régime nazi. Par la suite, il se consacre à la reconstruction de l’Eglise protestante en Allemagne et devient un militant pacifiste. Il est l’auteur d’un poème dans sa dernière version de 1950 intitulé « Quand ils sont venus chercher… ». (Source Wikipédia).


Santé : vais-je enfin crier, hurler ?
Quand ils nous ont dit…

Quand ils nous ont dit : La loi du 31 juillet 1991 instaure la maîtrise des dépenses hospitalières.

Je n’ai rien dit, je n’étais pas économiste.

Quand Claude Evin a parlé d’hôpital-entreprise à la fin des années quatre-vingt,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas entrepreneur.

Quand les gouvernants ont mis en œuvre la gestion comptable en 90, pour les hôpitaux,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas dirigeant.

Quand la loi H.P.S.T a donné le pouvoir au « patron » de l’hôpital, le directeur, et rendu une administration toute-puissante,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas administratif.

Quand la « gestionnite » bureaucratique s’est mise en place,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas gestionnaire.

Santé : vais-je enfin crier, hurler ?
Quand ils nous ont dit…

Quand Hollande et Marisol Touraine ont supprimé 17 500 sites de santé et supprimé 17 500 lits,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas comptable.

Quand quelque trois milliards d’euros d’économies furent prévus, dont 860 millions issus de la “maîtrise de la masse salariale”, c’est-à-dire la suppression de 22 000 postes, soit 2 % des effectifs,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas fonctionnaire.

Quand les salariés de l’hôpital psychiatrique du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) ont fait la grève de la faim en 2018,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand les services d’urgence se sont mis en grève en 2019,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas urgentiste.

Santé : vais-je enfin crier, hurler ?
Quand ils nous ont dit…

Quand Macron et Buzyn se sont moqués du mouvement des soignants au cours des dix derniers mois,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas soignant.

Quand on réprime les manifestants des hôpitaux,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas hospitalier.

Quand Macron a supprimé en trois ans 4 172 lits dans 3 000 services de santé publique,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas hospitalisé.

Santé : vais-je enfin crier, hurler ?
MAIS

Quand le coronaromachin, le Covid 19 est arrivé, qu’il nous est tombé dessus,

Là, j’ai paniqué.

Il n’y avait plus assez de lits pour les hospitalisations, plus assez de places en réanimation,

Il n’y avait plus assez de soignants pour nous soigner,

Il n’y avait pas assez de masques pour protéger les soignants.

Face à la pénurie organisée depuis trente ans par ces gouvernants irresponsables appliquant la même politique néolibérale, ils ont commencé à trier les malades à soigner, à laisser de côté les malades et les soignants en psychiatrie, à isoler les personnes âgées dans les EPHAD, à les oublier.

Alors, j’ai commencé à applaudir les soignants le soir à 20 heures, sans honte de n’avoir rien dit pendant toutes ces années.

J’ai donné le titre de « héros » à ces soignants, que je n’ai pas soutenus pendant ces onze mois.

J’ai compris que le service public c’est très important, indispensable, dans notre pays.

Santé : vais-je enfin crier, hurler ?
MAIS

Quand est-ce qu’ENFIN vais-je DIRE ou HURLER quelque chose ?

Quand sera-t-il possible de commencer à se révolter vraiment ?

Quand sera-t-il possible de commencer à construire un autre monde ?

Quand sera-t-il possible d’inventer un nouveau système alternatif à la déshumanisation néolibérale et au chacun pour soi ?

Quand sera-t-il possible de mettre en œuvre une société où le collectif et le partage aillent de pair avec l’individu et le singulier ?

Quand serons-nous assez de monde pour nous lever et être tous ensemble pour protéger la planète, instaurer la décroissance, une démocratie citoyenne à échelle humaine, privilégier l’humain sur la machine et sur l’économie, développer de nouvelles solidarités, de prendre le temps de vivre, de penser, de lire…
D’AIMER ?

Auteur anonyme – Texte d’un auteur anonyme reçu par librebonimenteur.net avec mission de le publier.

Santé la lumière de l'espoirSanté : la lumière de l’espoir à partager sans modération en solidarité avec tous les soignants


Santé : que sont les gestes barrières ? 

Le virus ne circule pas tout seul, c’est l’homme, porteur du virus, qui circule donc les mesures suivantes sont des mesures de bon sens.

Face aux infections respiratoires, il existe des gestes simples pour préserver votre santé et celle de votre entourage :

  • Se laver les mains très régulièrement.
  • Tousser ou éternuer dans son coude.
  • Utiliser des mouchoirs à usage unique.
  • Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades.

Le port du masque est recommandé uniquement pour les malades symptomatiques pour éviter de diffuser la maladie.

Restez chez vous. Pratiquez la distance sociale de minimum 1 mètre.

Et après le coronavirus ?

https://librebonimenteur.net/lecture-et-coronavirus/

© Jean-Louis RIGUET  04 avril 2020
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres

2 Comments

  • ninannet Posted 4 avril 2020 17 05 01 04014

    Bonjour Jean-Louis. Moi aussi je me demande si tout cela est bien normal. Parce que d’un côté on applaudit à 20h et d’un autre on brutalise les soignants pour les voler, les jette hors de chez eux car ils risquent de contaminer les voisins ou les colocataires… Il y a des bons et des mauvais partout et il y en a eu de tout temps mais là je crois que la prise de conscience est très importante, des têtes vont tomber c’est sûr, mais qui avons-nous pour prendre le relais. C’est à ça que je voudrais hurler ! QUI ? Je t’embrasse. Prends bien soin de toi.

    • jeanlouisriguet-librebonimenteur Posted 4 avril 2020 17 05 21 04214

      Merci ninannet, je précise une nouvelle dois que je ne suis pas l’auteur du texte principal.

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Parution : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI
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