RACONTE-MOI MOZART …
de Thierry-Marie Delaunois
aux Éditions Édilivre
Format : 13,4×20,4
Nombre de pages : 328
Prix : 23 €
Date de publication : 22/11/2013
Résumé du livre :
Alpes-de-Haute-Provence, printemps 2012, à l’approche de Pâques. Au terme de sa vie, Oscar, personnage grincheux, critique, détesté de tous, n’a certainement pas besoin de faire le point : le monde, c’est lui ! Il n’a que faire des autres. Mais un petit événement, bien singulier, le chamboule soudain: elle est blonde, se prénomme Juliette, n’a que sept ans, tout l’avenir devant elle. Pourrait-il à 75 ans subitement s’ouvrir? Changer du tout au tout? Une chance sur un million…
Cinquième roman de Thierry-Marie Delaunois, “Raconte-moi Mozart…”, nous entraîne sur les rives de la Durance où s’éveillent soudain les consciences face à un grave danger menaçant la région entière : un fragment d’astéroïde fou fonce droit sur la terre… Oscar et Juliette échapperont-il à l’apocalypse ?
Biographie de l’auteur :
Né en 1959, Thierry-Marie Delaunois est venu à l’écriture suite au décès de sa mère, décès qui l’a comme révélé à lui-même ; son premier roman a été édité en 2007. Diplômé supérieur en biologie clinique et en informatique, l’auteur se montre polyvalent: tour à tour lecteur, rédacteur, critique et chroniqueur, la fibre littéraire toujours présente, petite flamme incandescente. Egalement grand amateur de théâtre, il travaille beaucoup les dialogues de ses œuvres, son précédent roman “L’île joyeuse” s’en ressentant. Les sentiments, le partage, la solidarité, la passion? Au centre de chacun de ses romans, uniquement pour le meilleur…
Le commentaire
Le lieu principal de l’intrigue, c’est un muret, le muret de la Villa Marceau.
Oscar est un vieillard toujours volcanique qui fait une certaine unanimité contre lui dans ce paisible village au bord de la Durance. Il ne pense qu’à lui, égoïste accompli. Attiré par Charlot, il en devient, à s’habiller comme lui, presque le sosie.
Juliette est une jeune fille de sept ans avec les qualités et les défauts de son âge. Elle est attentionnée et aussi espiègle. Elle connaît les dates de naissance et de décès des musiciens romantiques. Elle se fait appeler Colibri.
Les deux personnages sont différents, presque à l’opposé l’un de l’autre. Et pourtant ils se rencontrent sur ce muret. Et la glace finit par fondre grâce à la musique. On lit beaucoup de choses sur Mozart, Bach, Beethoven, Schubert. Une menace donne une situation dramatique : la chute d’une météorite dans la région des Hautes Alpes, près du village. Un sauvetage de la jeune fille des flammes par l’égoïste bougre qu’il n’est peut-être pas finalement.
Les dialogues peuvent être émouvants, parfois percutants. Le style est vif et contient des jeux de mots, même s’il peut y avoir quelques longueurs dans la narration de tous les événements des villageois. Le texte est assez fluide. Beaucoup de détails ralentissent peut-être le style. Pas toujours évident de se mettre dans la peau de l’auteur, une certaine complexité venant aussi du nombre de Juliette qui, allié à celui des retours en arrière, entraîne une certaine confusion. Il faut aussi que le lecteur aime la musique classique, et surtout la période romantique.
Le récit peut paraître relativement compliqué. La voie est sûrement sinueuse. Avec le lot de drames insoupçonnés au début du livre. Une belle histoire tout de même.
Distinction :
Ce livre a obtenu le Troisième Prix du Roman au concours Facebook de l’éditeur en 2014.
Des extraits :
D’apparence plus austère, la cuisine se révélait peu conviviale, les murs blanchis à la chaux, le carrelage terne, le mobilier anthracite, alors que les deux chambres tapissées en lambris offraient une atmosphère plus douce et plus intime ; parquet en chêne, rideaux à fleurs, couverture et draps Mickey chez la petite, bordeaux chez le père? Autres particularités : un cygne en porcelaine bleue, le dos formant un creux contenant des figurines, sur la table de chevet de Colibri, une jolie limousine noire miniature sur celle du papa, de quoi le motiver à ne jamais lâcher prise. Tout est bon quand il s’agit de s’imprégner l’esprit et le cœur de rêves, surtout d’espoirs.
……
Un autre de ses paroissiens l’inquiétait : Oscar Larose et son athéisme forcené, ce qui n’en faisait pas l’un de ses paroissiens tout compte fait mais un citoyen ordinaire et encore ! Changer l’âme d’un tel homme, l’amener à explorer son propre intérieur pour en faire jaillir le meilleur était au-dessus de ses forces mais le curé n’avait pas renoncé. Adolphe, le père d’Oscar, fréquentait l’église mais sans son épouse et son fils : son prédécesseur n’avait jamais compris pour quelle raison.
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© Jean-Louis Riguet (20 août 2015)
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Jean-Louis RIGUET 20 août 2015
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Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature
Liens :
https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home
http://jeanlouisriguetecriveur.blogspot.fr/
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