En mars dernier, Marie-Chantal GUILMIN a publié son troisième roman aux éditions RAMSAY, un thriller OBSESSION MORTELLE. Cette ancienne journaliste n’est pas une inconnue dans le monde littéraire, elle a commis d’autres livres dans d’autres maisons d’édition.
Ce n’est pas un secret, nous nous connaissons depuis une douzaine d’années. Elle m’a invité au Salon International du Livre de Mazamet et j’y suis allé à plusieurs reprises. Lors de l’un de ces salons, en 2015, j’ai eu le plaisir de recevoir le premier prix Marie-Chantal Guilmin pour mon livre historique Aristide, la Butte Meurtrie (Vauquois 1914-1918) publié aux éditions Dédicaces.

OBSESSION MORTELLE, Marie-Chantal Guilmin
Thriller – Éditions RAMSAY
ISBN : 978-2-81220-434-0
EAN13 : 978-2-81220-383-1
320 pages
20,00 €
Quatrième de couverture d’OBSESSION MORTELLE,
Marina Senlis est une jeune psychologue bien dans sa peau qui vit avec son mari Julien, ébéniste à la Ferté-Beauharnais, en Sologne. Tous les jeudis, elle a pour habitude de parcourir à vélo les chemins des étangs nombreux dans la région. Un jeudi, alors qu’elle est descendue de son vélo pour regarder la rivière, un homme l’endort avec du chloroforme avant de l’emmener dans la cave d’une grange désaffectée non loin de là.
Le kidnappeur est François Chassin, un des habitants du coin que personne ne soupçonne, un homme tranquille, marié, avec des enfants. Mais il est aussi un homme perturbé qui se sent inutile par rapport à sa famille depuis qu’il a perdu son travail. Il pense combler cette crise de masculinité et son manque d’amour en kidnappant Marina, une jeune femme parvenue et indépendante. Est-ce que Marina se sauvera ? Est-ce que l’équipe des investigateurs et la gendarmerie locale réussiront à capturer le ravisseur et trouver Marina avant qu’il ne soit trop tard ?
Ce que je pense d’Obsession Mortelle
Ce n’est pas parce que je la connais que je ne vais dire que du bien de ses productions. Cependant, là, je suis quand même un peu soufflé. Personnellement, je trouve que l’écriture est aboutie et que la progression entre les premiers ouvrages et celui-ci est énorme.
Les personnages sont décrits d’une manière très approfondie, rien n’est passé sous silence. Le moindre détail est précisé comme “Elle le regarda pendant un court instant, ses yeux étaient noirs, brillants, comme des billes de charbon” ou encore “Tout était ravageur chez Marina, ses jambes, son allure, mais aussi ses yeux d’émeraude pâle, il savait ce que ce regard-là pouvait donner“.
Un soin particulier est apporté aux sentiments, aux ressentis des personnages. Le lecteur avance pas à pas. Tout est parfaitement analysé et mis en scène comme le syndrome de Stocklhom.
L’écriture est calme, détaillée, sculptée au millimètre près, la plume est fluide et constante. On avance avec une certaine lenteur déterminée, le suspense est maîtrisé, même si l’appréhension de l’issue de l’histoire angoissante tient en haleine. L’enquête se déroule dans un décor sublime et nous promène dans cette magnifique Sologne que le malheur a frappée de son horreur. Mais rien n’est éloigné de la vie, une vie simple, comme celle de la famille, du mari, de l’amie, des gendarmes. Ce n’est pas là que vous trouverez des morts et des morts. Non, tout est dans la subtilité, la psychologie des personnages qui vivent au quotidien l’espoir, le désespoir, la misère, le kidnapping, la cruauté faite aux femmes.
L’auteure explore la psyché des personnages. Le tout est vu du côté de chaque protagoniste : la kidnappée, le kidnappeur, le mari, l’amie, les gendarmes.
Je vous recommande ce livre passionnant qui change de toute l’hémoglobine habituelle. Lisez ce livre, vous ne serez pas déçu.
L’auteure : Marie-Chantal Guilmin

Marie-Chantal Guilmin est écrivain et journaliste qui vit dans le Tarn. Elle est aussi une historienne et une poétesse qui a reçu la médaille d’honneur ZAKHOR pour le mémoire de la Shoah pour son livre Elsa Z des mains de l’ambassadeur d’Israël en France et de Serge Klarsfeld.
Elle a reçu plusieurs prix de poésie avant de rejoindre l’hebdomadaire Tarn-Infos comme correspondante de presse et plus tard le quotidien La Montagne Noire. Elle est lauréate de plusieurs prix littéraires.
Elle est aussi Sociétaire de la Société des Gens de Lettres.
J’ai eu l’occasion de l’interviewer il y a quelques années, vous pouvez retrouver ces échanges ici.
© 22 septembre 2023 – Jean-Louis RIGUET, Sociétaire de la Société des Gens de Lettres.
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