Negombo, une nouvelle de Virginie Vanos chez Amazon.
Après plusieurs livres dont librebonimenteur.net s’est fait l’écho lors de chaque parution, Virginie Vanos nous gratifie cette fois-ci d’une nouvelle. Je la remercie d’ailleurs de m’adresser à chaque publication le texte de celle-ci.
NEGOMBO de Virginie Vanos
Format ePub de 90 pages publié le 19 juin 2019
Autoédition Amazon
https://librebonimenteur.net/5vwd
Présentation de Negombo
A trente-deux ans, Jenny Colomb semble posséder tout ce qu’une femme peut souhaiter : un mari aimant et une fabuleuse carrière de romancière à succès. Pourtant, elle est dévorée par l’ennui, l’angoisse et le désœuvrement.
Un divorce, le décès de son ex-mari et toute une série de menaces et d’intimidations la laissent totalement anéantie.
Negombo
Elle décide alors de tout quitter pour partir seule à Negombo, sur la côte Ouest du Sri Lanka. Aspirant tout d’abord uniquement au calme, la solitude et la tranquillité, Jenny fera cependant de nombreuses rencontres, tant parmi les Sri-lankais que les expatriés, dont certaines changeront son destin à jamais.
Ce n’est pas seulement un récit de voyage, ce n’est pas un simple roman d’amour et d’amitié. C’est l’histoire d’une femme résolument moderne, à la fois prudente et frondeuse, timide et passionnée qui au travers d’une multitude d’émotions et d’expériences culturelles, devient pleinement actrice de sa propre vie.
Un extrait
Pendant près de dix ans, je n’ai eu aucun souvenir du jour de mon mariage.
Je n’étais pourtant pas malheureuse, ni même mécontente d’avoir uni ma vie à celle de Benoît. J’avais oublié, simplement. Au fil des années, me sont revenues quelques réminiscences qui auraient dû rester sans importance. J’ai revu le grand sourire de Cécile, ma meilleure amie, quand je suis rentrée dans l’église. Le mouchoir brodé que ma tante Jeanne a utilisé pour s’éponger les yeux lors de l’échange des vœux.
La sueur acide
Le souffle froid du vent que j’avais ressenti quand je suis sortie du banquet pour me rendre à la soirée dansante. La sueur acide qui perlait sur mon visage alors que je martelais le sol au son de « I will survive » et la crainte que l’on aperçoive mes aisselles détrempées sous ma robe de soie sauvage. Si je me concentre encore un peu plus, je me remémore le visage de certains de mes amis et de quelques membres de ma famille. Je crois que ma mère portait une robe violette à la coupe très seyante, que le curé était un homme grand et assez corpulent et que mon ami Fred avait mis son plus beau costume, avec une cravate fantaisie dans les tons rouge bordeaux.

Ce que j’en pense de Negombo
Tout d’abord, j’ai lu dans certains commentaires qu’il s’agissait d’un livre de femme pour les femmes. Pourtant, je suis un homme et je n’ai pas été gêné par le style de Virginie Vanos. Même, j’ai aimé ce livre.
Bien entendu, je ne raconterai pas le livre, mais je vous invite à le lire pour vous faire une idée personnelle. Tout d’abord, ne soyez pas contrarié par la forme, on s’y habitue très vite. Ah, j’oublie de dire qu’il n’y a ni numéro ni titre de chapitre. Du coup, j’apparente ce texte plutôt à une longue lettre, une nouvelle.
L’auteure, une globe trotteuse
Bref, on parle du Sri Lanka, de la région, de ses us et coutumes. Car l’auteure connait bien tout ça, puisque c’est une globe trotteuse. Mais surtout, elle nous décrit l’évolution du personnage principal dans ses moindres recoins, de la tristesse à la joie, du désespoir à l’espérance. De l’absence de vie intime au plaisir de l’amour. Le vécu n’est pas loin.
Travail des personnages
Egalement, j’ai bien aimé que le personnage principal, Jenny, soit une romancière. Certes, une romancière en peine de créativité, avant de se lancer dans l’écriture avec une fulgurance non retenue ! Certainement, cela sent le vécu.
C’est vrai, Virginie Vanos a bien travaillé les personnages et on s’y attache. Ce qui lui permet d’aborder des thèmes variés. Ainsi, elle traite de la désillusion du couple, ou plutôt d’un couple, du mal-être, de l’amitié, de l’amour. Sans oublier le voyage et les relations d’un auteur avec son éditeur. Ce qui m’a fait sourire d’ailleurs, s’agissant d’un livre en autoédition.
Faible femme, femme forte
Jenny se présente comme une faible femme alors qu’il s’agit en réalité d’une femme forte. Oui, elle est fragile, sensible sous sa carapace. Mais il faut bien se protéger ! Par exemple, face à un harcèlement qui suscite à la fois de la fragilité et de la force. Là aussi, cela sent le vécu.
Cependant, des doutes, des questions assaillent l’héroïne. Elle est prise dans un tourbillon d’émotions. Sûrement, des tiraillements entre sa vie d’auteure et sa vie de femme ! Du vécu.
J’aime bien l’écriture de Virginie Vanos qui est belle, riche avec un style agréable à lire. Ainsi, elle est directe et fait ressentir sa force intérieure. En un mot, j’ai aimé ce livre et je vous le recommande.

L’auteure
Après de très classiques humanités en section latin-grec, Virginie Vanos est passée tour à tour sur les planches, devant les caméras et des deux côtés de l’appareil photo. Puis, nomade dans l’âme, mue par une immense soif de découvertes, elle parcourt le monde depuis de nombreuses années, multipliant les voyages audacieux aux quatre coins de la planète.
Auteure en 2004
Puis, elle commença sa carrière en tant qu’auteure avec la parution en 2004 de L’Encyclopédie pratique du mâle moderne, le premier de ses trois livres d’humour satirique. Depuis, outre deux œuvres philosophiques, elle écrivit un essai sur les dangers de la majorité silencieuse ainsi que plusieurs romans d’inspiration largement autobiographique et un recueil de contes contemporains.
Si vous voulez en savoir plus sur Virginie Vanos, suivez les liens suivants :
https://librebonimenteur.net/2014/10/06/jl-a-lecoute-de/


© librebonimenteur.net – Jean-Louis RIGUET 31 juillet 2019 – Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet
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