MÉMOIRES DE DUNOIS
Bâtard d’Orléans
compagnon de Jeanne d’Arc
Pierre-François CHAUMEREUIL
EDITIONS DU JEU DE L’OIE
335 pages – 24,00 €
ISBN : 978-2-36831-045-8
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Quatrième de Couverture
Et si on avait retrouvé les Mémoires du Bâtard d’Orléans, comte de Dunois ?
Demi-frère du duc Charles, le poète, qui fut longtemps prisonnier en Angleterre, Dunois dirigeait la défense d’Orléans assiégée par les Anglais quand elle fut secourue par Jeanne d’Arc. Vingt ans plus tard, c’est lui qui commandait l’armée de Charles VII qui bouta les Anglais hors de France.
Ces Mémoires racontent donc d’abord la guerre contre les “Godons” comme on appelait alors les Anglais. Mais ils témoignent aussi de l’action politique du grand Conseil du roi Charles VII, à laquelle contribuent, entre autres, Dunois et Jacques Cœur le roi de la finance. On y voit qu’à travers les époques les mêmes problèmes se posent aux gouvernants : les impôts sont au plus haut, mais les finances au plus bas ; chacun réclame des réformes, mais rejette toute “nouvelleté”…
On y croise également Gilles de Rais, maréchal de France et serial killer, le dauphin Louis qui traite son père le roi de “fait néant”, le sire de Gaulle, lointain ancêtre du Général, qui commande une bande de résistants, et Agnès Sorel, la si bien nommée Dame de Beauté.
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Commentaire
Dans le préface, l’auteur nous raconte une histoire. Dans un grenier d’une maison des bords de Loire, dormait une vieille malle fermée à clef qui fut ouverte par violation. Une découverte surgit de son fond. Des classeurs de papiers anciens, des lettres, des documents, des livres. Parmi ces pièces, un manuscrit sur papier avec pour titre “Mémoires de Dunois, bâtard d’Orléans” rassemblant huit cahiers dans un bon état de conservation.
Après diverses manipulations et protections, l’auteur se mit au travail pour réaliser un excellent texte en “langage françois” du XVe siècle. Il raconte l’histoire de Dunois sur plusieurs décennies dans un ouvrage remarquable. L’auteur a voulu s’écarter le moins possible du langage de l’époque, sauf à moderniser certains passages.
Cinq siècles ont passé depuis Dunois, certains mots ont disparu, d’autres ont changé de sens. Le livre est enrichi par un nombre incalculable de notes explicatives, toujours bienvenues.
L’auteur a également mis à la fin du livre les tableaux généalogiques des principales familles princières évoquées dans ces mémoires.
L’auteur a travaillé de longues années pour arriver à ce merveilleux texte, plein de précisions et de renseignements et il doit en être remercié chaleureusement.
Ces Mémoires sont un ouvrage de référence sur cette période particulièrement riche.
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L’auteur
Il y a bien des années, Pierre-François Chaumereuil s’est installé en Val de Loire, à Beaugency, petite ville dont Dunois est le grand homme. Regrettant que celui-ci n’ait pas laissé de Mémoires, il s’est finalement résolu à les écrire lui-même, dans une langue qui a le goût du “langage françois” du temps.
Extrait
De la Journée d’Azincourt
Item. Comment le roi d’Angleterre délibéra de conquérir le royaume.
L’été ensuivant l’émotion parisienne (1414), les princes armagnacs avisèrent de courre sus au duc de Bourgogne. Ils se transportèrent jusques à Arras et l’assiégèrent mais n’en eurent nul exploit. Cette chevauchée incita ledit duc à s’accorder celément avec le nouveau roi d’Angleterre, Henry, quint du nom. Ledit roi, dès qu’il avait été couronné, avait délibéré d’assaillir la France. Deux partis s’y querellent depuis des années, il avait balancé entre eux, mais bientôt il avisa de s’allier aux Bourguignons. Ainsi, il cuidait conquérir aisément la province de Normandie, voire tout le royaume.
Néant moins, il continuait les tractations avec le roi Charles, car il voulait épouser sa fille Madame Catherine. Mais à l’entrée de l’an 1415 il devient fort arrogant et outre plus requit de revenir au traité de Brétigny, et ainsi de ravoir les duchés de Normandie, d’Anjou et de Touraine, et les comtés de Poitou, du Maine et de Ponthieu.
Peu après, au mi-été, la foudre et le tonnerre churent sur le royaume quand on sut qu’il avait mené tout son ost en Normandie par une grande flotte de nefs, et planté le siège devant Harfleur. La guerre commençait mais le royaume n’était du tout prêt pour combattre.
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Lsez ce livre ! Vous ne serez pas déçu.
Jean-Louis RIGUET 18 octobre 2016
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Membre de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature
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