Les mots ne sont pas des otages
Je me souviens d’avoir écrit, il y a quelques années, un pamphlet intitulé Lettre aux attenteurs. C’était juste après les attentats contre Charlie hebdo. Ce texte avait été publié dans un recueil collectif aux éditions du Masque d’Or, collection Paroles d’hommes, sous le titre Les mots ne sont pas des otages ! …et Mahomet n’était pas islamiste !
Un commentaire avait été publié après la parution dans le SCRIBE MASQUE publié par SCRIBO MASQUE D’OR. Il m’avait ému et m’émeut toujours. Et je remercie sincèrement son auteur, Georges Fayad, lui-même écrivain.
En voici la teneur :
“J’ai lu le livre et je dois avouer que j’ai été interpellé par l’article de J.L Riguet. A son intention, je vais me résumer en quelques lignes.
J.L Riguet, par un style des plus clairs nous raconte…..Nous raconte un vécu d’une violence inouïe qui paradoxalement a fait de lui un être d’une sagesse comparable… Comparable à celle de nos hommes de foi pour lesquels j’ai la plus grande admiration, étant moi-même croyant ou pas peu importe. J.L Riguet condamne la violence et l’intolérance, les mêmes auxquelles hélas durant les siècles précédents, maintes religions et états associés avaient eu largement recours ( Saint Barthélémy, Cathares, etc..).
En même temps, dans une humilité qui l’honore, il ose poser la question du comment et du pourquoi certains arrivent à ces exactions inqualifiables. Avec la même humilité il préconise le combat contre tous les sectarismes. Et il avoue encore une fois en ignorer les modalités. Cependant, tout à la fin de sa douloureuse recherche, il semble tout dire en ces trois lignes denses et sublimes. ” Investissez-vous dans la connaissance, dans la culture, dans l’éducation de vos enfants, dans la construction d’un monde meilleur assurant un minimum vital à chacun.”
On peut dire que d’un ton ferme, J.L Riguet a su s’adresser à toute l’humanité et à tous ses représentants suprêmes. A chaque fois qu’il dit j’ignore, il démontre en réalité l’ampleur de la panoplie de ses connaissances.”

Les mots ne sont pas des otages
Les droits d’auteur du recueil Les mots ne sont pas des otages, depuis épuisé, étaient reversés à l’association
REPORTERS SANS FRONTIÈRES
Recueil collectif – éditions du Masque d’Or
Collection Paroles d’hommes
79 pages – 16 €ISBN : 978-2-36525-048-1.
Thierry ROLLET, écrivain et éditeur, Responsable des Éditions du Masque d’Or, présente ainsi, en quatrième de couverture cet ouvrage
Les attentats de la première semaine de janvier 2015, perpétrés par des islamistes fanatiques contre le journal Charlie Hebdo et d’innocents clients d’un supermarché casher de la région parisienne, n’ont nullement découragé la liberté d’expression en France. Et pas davantage le courage et la détermination d’une population française qui se veut l’héritière des grands hommes. Grands hommes qui, au cours de son histoire, ont obtenu, souvent par le sacrifice de leurs vies, les valeurs républicaines qui sont les siennes aujourd’hui. C’est en vertu de ces valeurs et pour soutenir ce courage et cette détermination que les Éditions du Masque d’Or ont composé ce recueil, avec l’aide de leurs auteurs et d’autres écrivains qui nous ont apporté leur précieuse collaboration.
Pour moi-même, je revendique avec fierté mon statut d’écrivain et d’éditeur, ainsi que ma confession chrétienne.
J’éprouve un immense soulagement devant cette mobilisation de ceux qui, comme moi, continuent de lever bien haut leurs stylos devant la face des barbares qui cherchent bien en vain à nous intimider.
Que les barbares fanatiques se souviennent que jamais un écrivain français ne courbera l’échine devant leurs crimes et leurs menaces. Vive la France et sa liberté d’expression !
Les honneurs d’un article de presse
Poème de Jean-Louis Riguet extrait du recueil de poésie PETALES ECLECTIQUES publié aux éditions PREM’EDIT
Ils avaient des crayons !
1.-
Multicolores et joyeux, les glaives redoutables
Jouent avec des mots assassins
Pour un probable incertain
Sur des papiers caricaturés au crayon de bois
Des illuminés en recherche de leur Saint Graal
Assoiffés de sang vengeur rôdent
En bombant le torse comme des Monarques
Ceignant la tunique des martyrs
Une ombre sombre se répand sur la ville
Des silhouettes noires à l’allure inquiétante
Vident sans peur leurs chargeurs meurtriers
Horreur sanglante briseuse de vies innocentes
Le rouge sang ride la ville ébahie et meurtrie
Le peuple crie à l’infamie diabolique et sanglante
2.-
À cause de leur pensée étroite, s’agitent des intégristes très actifs qui s’épuisent dans des activités sclérosantes en fabriquant des jusqu’auboutistes aux actions spéculatives.
3.-
Éclat éphémère comme l’éclair des foudres
D’une infamie vivifiée par des médias avides
Les coeurs saignent de rage vengeresse
Envers ces assaillants surexcités de pauvresse
Les mémoires des temps immémoriaux insondables
Alternent conflits de religions et paix fragiles
Génèrent un combat aux allures de guerres fratricides
Stigmatisant une croisade suivant une inquisition barbare
Barbarie inadmissible dans son inutilité !
4.-
La victoire est si éphémère et si illusoire que la masse des individus surpasse le séisme.
Toujours le monde avance sans regard en arrière, engloutissant la ligne précédente, comme la rivière coule depuis la nuit des temps.
Déterminée la foule aveugle progresse en une marée déferlante
Négligeant d’un revers de paroles le sanglant improbable
Écrasant la ligne précédente devenue inutile et souffrante
Mystifiant la passivité de la masse humaine en une force inéluctable
5.-
Devant la violence inefficiente de l’incurie magnifiée
Opposer sous toutes formes la culture salvatrice
Convaincre plutôt que combattre !
Mal nécessaire, la culture coudoie l’esprit libre
Incontrôlée, la conscience induit le ventre bien rempli
Hirsute, la réflexion quête sans sébile la vie sécurisée
Les crayons plus forts que les armes pour que cesse la barbarie ignoble !

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