.
Le droit à la vie
de Marie BRUME
.
.
éditions Baudelaire
27 place Bellecour
69002 LYON
Nombre de pages : 90
ISBN : 979-10-203-1513-7
12 euros
.
.
Quatrième de couverture
« Je ferme les yeux, j’attends tête basse ; ne surtout pas bouger, ni ouvrir les yeux. Je reste figée. Il me décoche une gifle, une seule, puissante, violente ; elle me terrasse, sans souffle, j’attends la sentence, mais elle ne vient pas ; la douleur envahit mon visage, des larmes coulent lentement. Maman, papa, j’ai mal. Pardon. J’ouvre les yeux, il est prostré devant moi, il s’excuse, m’explique, que je l’ai contrarié, et qu’il n’aime pas être contrarié. À nouveau, je me sens coupable, le chagrin désormais m’habite. »
.
.
Extrait :
Je ferme les yeux, je me tiens debout devant le commissariat. Il est 8 h 45 du matin, j’hésite à sonner, à me présenter. Je suis convoquée à 9 h 00 pour suspicion de non-présentation d’enfants. C’est la seconde fois que je suis convoquée.
Je me décide à sonner, la honte me submerge peu à peu ; cette sensation que j’ai éprouvée tant de fois par le passé. Je pénètre dans le commissariat, je me retrouve face à une jeune femme au sourire franc, je lui précise être convoquée pour 9 h 00. Elle me sourit et me demande “Madame Topin ?” Je lui retourne un sourire et rétorque “oui” en lui tendant ma pièce d’identité. Je patiente assise, quand j’entends mon nom prononcé par une femme d’origine antillaise, que j’ai déjà croisée dans le cadre du travail. Sa voix est dynamique, son visage aimable. Elle m’accompagne jusqu’à son bureau, elle me prie de m’asseoir, j’obtempère.
Je suis mal à l’aise, à nouveau la honte m’envahit. Elle me questionne, je réponds. A ses questions, je perçois en elle, un sen aigu du devoir. Au terme des questions administratives, elle me lit un écrit, des souvenirs me reviennent à l’esprit. La lassitude me gagne. Je vais devoir m’expliquer encore pour une plainte déposée le 27 décembre 2015. Intérieurement, je tremble, mais je me souviens Noël passé chez ma soeur et reprendre la route pour être présente à la maison le dimanche matin.
.
.
Ce que j’en pense
J’ai lu ce récit. J’ai été bouleversé.
L’auteure raconte son vécu d’épouse d’un pervers narcissique, toute une partie de sa vie tragique.
Le style est alerte à l’égal du ressenti qu’elle a eu de ses évènements. C’est un livre dur, qui ne mâche pas ses mots. Toute la violence des coups, toute la perfidie de langage, toutes les subtilités des attitudes et des mots, tout est relaté avec force.
On ressent les morsures du mal qui ronge la femme.
Je suis conquis par ce livre. Il n’est pas long., il se lit vite.
Lisez ce livre sans modération.
.
L’AUTEURE
Marie BRUME.
L’éditeur n’indique rien sur l’auteure. C’est un pseudo.
.
.
Un livre à lire absolument !
.
© Jean-Louis Riguet – Librebonimenteur.net – 17 octobre 2018
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet
https://www.youtube.com/channel/UCcLyJcrYJkDfuM9zm6mfbCQ
Add Comment
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.