Le Chant des Indignés
Carjo Mouanda
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Un recueil de poésie publié dans la collection Empreintes
aux éditions LA DOXA éditeur militant
Groupe société OrigraphCom
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60 pages – 10 euros
ISBN : 9 782917 576700
Pour l’acheter :
http://www.ladoxa-editions.com/contact/poesie/
Depuis 2008, La Doxa Editions publie de la littérature engagée et militante sur des sujets de société. Partie de l’autoédition, la maison accueille désormais des auteurs francophones de toutes origines, soucieux d’inscrire leurs convictions et leur lutte contre les préjugés, les injustices et les maladies sociales dans une œuvre littéraire. Chez La Doxa, l’engagement se trouve dans les genres littéraires majeurs : romans, nouvelles, essais, pamphlets, contes et histoires, mais aussi des thématiques spécialisées comme l’éducation, l’entrepreneu…
La suite sur : http://www.ladoxa-editions.com/equipe/
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Rappelons tout d’abord qui est Carjo Mouanda. C’est un poète francophone né le 05 avril 1980 à Pointe-Noire au Congo.
Il fait des études secondaires au Congo puis universitaires au Sénégal.
Il est actuellement un manager dans une société de prestations de services. Il occupe les fonctions de Bussiness Developement Manager à Dynamic Investment à Pointe-Noire.
Il est sensible à l’univers poétique dès le collège. Il trouve dans cette forme une manière d’expression libre pour exprimer l’indignation, la révolte et le désir ardent de vérité.
Carjo Mouanda est un poète militant qui veut éveiller par son art les consciences. Il souhait braver le silence, l’injustice, l’opprobre et la désolation.
Si vous voulez en savoir plus sur Carjo Mouanda, cliquez sur le lien suivant :
https://librebonimenteur.net/2014/10/24/jl-a-lecoute-de-carjo-mouanda/
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Carjo Mouanda s’est commis de plusieurs ouvrages jusqu’à maintenant :
Les Cygnes de l’Aube, Anthologie de poètes du monde, 2011
Cri de Douleurs, Recueil de poèmes, 2013
Sourds à l’appel de la Nature, Anthologie de poètes du monde, 2014
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Aujourd’hui, Carjo Mouanda nous gratifie d’un nouveau recueil pour notre plus grand plaisir et pour crier son désarroi.
La quatrième de couverture nous renseigne sur ce qu’il a voulu faire :
« Le chant des Indignés est une expression de l’être marginalisé qui se veut exprimable dans une poétique des mots au-delà de l’angoisse, du mépris, du chagrin, de la douleur et du déclin.
« Sang immortel
De cette chaire mortelle
As-tu perdu la saveur sacrée
Des envies des vies qui vivent ? »
Le poète s’interroge, et réaffirme ses émotions, ses douleurs au travers de l’art dans une configuration poétique de l’existentialisme et de l’euphémisme.
Carjo Mouanda exprime son engagement par les mots poétiques contre l’injustice, la guerre, l’opprobre, la barbarie, la désolation et la misère. »
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Carjo Mouanda
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La Préface est réalisée par la poétesse Marina Nicolaev, née à Bucarest en Roumanie. C’est aussi une architecte roumaine diplômée à Paris, écrivaine, traductrice, poète, ayant obtenu des prix et aussi journaliste artistique et littéraire.
Marina Nicolaev a écrit nombre de poèmes, plusieurs recueils, dont certains sont primés Elle publie des dessins, des gravures et rédige de nombreuses préfaces pour des auteurs poètes connus.
Je ne vais pas la reproduire intégralement ici mais juste citer quelques passages.
« La poésie militante c’est un travail noble, dans le vrai sens du terme, qui crayonne les idées et l’avenir de l’homme contemporain engagé directement et inconditionnellement dans la lutte sociale, c’est une forme de la liberté pure dans ce monde injuste et inégal. »
« Ainsi la Poésie, c’est le chemin vers la libération et les Poètes sont tous recrutés dans le combat permanent pour l’atteindre. »
« Carjo Mouanda nous révèle ses douleurs les plus profondes, en exposant la cartographie de son angoisse existentielle. »
« Son pays sacré africain, la scène tragique des guerres civiles, des conditions de survie dramatiques, cruelles, inhumaines, il l’exprime dans « les pleures amères ».
« En criant toute sa révolte, Carjo Mouanda garde dans son cœur déchiré l’image effroyable, choquante de cette Afrique en larmes, toute la souffrance de son peuple affaibli, macéré de pauvreté et famine. »
« Ses pensées sont imprégnées de la vraie croyance dans un monde africain relié aux valeurs irréfutables de la civilisation, à la beauté impondérable des rêves, à la fierté d’être simultanément, Africain et Poète de son temps. »
Pour l’intégrale de la préface, il faudra se reporter au recueil Le Chant des Indignés.
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Marina Nicolaev
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Commentaire :
J’ai lu ce recueil et j’ai ressenti un cri, une douleur, une révolte.
Les larmes du poète ne coulent pas, sa voix ne se tait pas, sa force se dénonce, le tout à un goût amer de sang souillé « Mes larmes refusent de tomber pour la justice/Ma voix refuse de se taire dans la luminosité/Ma force dénonce ce jeu débile qui laisse sur la langue/Un goût amer du sang humilié et fusillé » (Affliction)
Le poète s’interdit l’espoir : « De gaza défiguré, se lève un cri inoffensif/D’un peuple sans terre et sans identité/Abandonné aux sentiments insincères du monde/Qui accable le dialogue par des bombardements » (L’espoir Interdit)
Il crie à l’horreur des massacres : « La nature chante sous nos yeux insolites/Elle est triste et froide sur nos crimes/Les enfants sont massacrés par les talibans/Pour avoir accepté d’aller à l’école/Et être le flambeau national de demain » (L’horreur).
Carjo Mouanda crie toute sa révolte tout au long du recueil. Son cœur est déchiré par tant de malheurs. Il pleure son Afrique et toute la souffrance de son peuple meurtri. Il nous retourne les tripes tant sa souffrance est douloureuse de voir son pays, ses pays, privé de liberté. Il se demande pourquoi les peuples ne peuvent pas s’entendre. Il crie au pacifisme et dénonce la famine. Il en a honte.
Son cœur saigne et il le fait savoir.
Carjo Mouanda nous parle aussi de la France, de Montmeyan (Var) où j’ai fait sa connaissance en 2014. Voici ce qu’il en dit : « L’heure s’était égarée sur les terres de Montmeyan/Pour éclaircir ma plume/Dans une joie festive faite de poésie et de rire/Je réalisais l’hospitalité et la chaleur humaine/Une belle leçon qu’offre cette patrie des rimes/Qui devient un univers de la libre pensée » (Montre-toi).
Il faut dire que Montmeyan, c’est tous les deux ans deux jours entiers au service de la poésie à tel point que le festival s’appelle Poévie en Montmeyan. C’est une initiative d’un autre grand poète Richard Taillefer.
Mais, le poète ne se décourage pas. Bien au contraire « Courage, poète/Lève-toi/Prends ta plume/Et écris aux tiens/Ecris-leur/Et écoute ton cœur/Qui entonne le chant des guerriers/ » (Courage poète).
J’apprécie ces poèmes dont les mots sont travaillés et ciselés à la circonstance.
Je ne peux que vous recommander de vous procurer cet excellent recueil Le Chant des Indignés.
C’est un bon investissement pour l’âme.
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Tout sur mes livres :
https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home
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Jean-Louis RIGUET 14 septembre 2015
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Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature
Liens :
https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home
http://jeanlouisriguetecriveur.blogspot.fr/
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2 Comments
Merci pour ces mots très profonds et émouvants. Continu dans cet élan et laisse parler ton cœur.
Merci Jean-Louis pour cet article !!!
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