Lisez ce livre vous ne serez pas déçu !
La demoiselle du téléphone
Collection Années 60
éditions Marivole
256 pages – 22 €
ISBN : 9-782365-750912
http://marivole.fr/la-demoiselle-du-telephone/
.
Quatrième de Couverture
Gien, meurtri par la guerre, a presque fini de panser ses plaies et est devenu un “joyau de la reconstruction”. La population s’étourdit dans une activité fébrile et joyeuse, mêlant travail, fêtes costumées grandioses, concours en tous genres, et plaisirs de la chasse. Les événements d’Algérie en arrière-fond troublent peu le moral au beau fixe. Maud, la demoiselle du téléphone, une Berruyère venue travailler à Gien, ne tarde pas à s’intégrer à une bande de jeunes : on danse, on rit, on flirte… Les passions éclosent : l’amour, la jalousie… La haine mûrit lentement dans le coeur de Maud pour la trop belle Francine, qui plaît à tous les garçons, et surtout à celui dont elle est éprise. Dès lors, elle n’aura de cesse de nuire à sa rivale, s’appuyant sur des racontars. Les souvenirs de l’occupation sont encore bien présents. Le passé finira-t-il par dévoiler son double visage ? Dans cette petite ville typique du début des années 60, l’amour sera-t-il plus fort que le “qu’en dira-t-on” ?
.
.
Commentaire
C’est toute une époque ! Les Orange, Free et autres Bouygues n’existaient pas encore. On ne se posait même pas la question de savoir si le téléphone fonctionnait avec de la fibre optique ou du cuivre. Les plus de cinquante ans se reconnaîtront. Pour téléphoner, on appelait la demoiselle du téléphone qui connectait ses fiches pour nous passer le correspondant demandé. Cela fonctionnait ou pas. Souvenez-vous du sketch de Fernand Reynaud “le 22 à Asnières”.
Et tout était à l’avenant. La modernité n’avait pas envahi nos chaumières. Cela n’empêchait pas de vivre, de rire, de pleurer, de travailler et d’aimer. Je ne sais pas si nous étions plus heureux ou pas, mais nous vivions à notre dimension.
Michèle Dassas nous fait revivre toute cette période. Elle a situé l’action dans la bonne ville de Gien qu’elle connaît bien.
L’auteure raconte des destins croisés de femmes dans cette bourgade ligérienne, paisible et prospère. Chacun y avait sa place, tout le monde se connaissait. L’auteure suit pas à pas Maud Duval, la demoiselle du téléphone, Francine l’employée du notaire, Pierre le clerc de notaire. Nous parcourons Gien, rue par rue, avec ses souvenirs, ses odeurs et ses personnages. Elle évoque la chasse (que je n’aime pas personnellement) mais c’est un fait Gien est située entre la forêt d’Orléans et la Sologne. Elle nous apprend à nager à club des Pingouins. Elle nous convie à des emplettes dans les commerces de la ville, nous invite aux fêtes historiques et à la foire des Cours.
Il est essentiel de dire que l’auteur raconte le Gien des jeunes années de Michèle Dassas qu’elle qualifie de “lumineux comme un éternel été en bord de Loire, joyeux comme la plupart des chansons en vogue et des films de ce début des années 60. Nous étions confiants dans l’avenir, heureux du temps présent, heureux de vivre, tout simplement”.
Si j’ai un conseil à vous donner, lisez-le. Même les plus jeunes !
.
L’auteure
Après plus de soixante-dix contes, nouvelles et feuilletons, tous axés sur la valorisation du patrimoine local, Michèle Dassas s’est récemment tournée vers le roman.
“Le Voyage d’Emma” sorti en 2012 aux éditions “Mon village”, raconte l’histoire de sa grand-mère, partie en Guadeloupe en 1902 : un parcours initiatique au soleil de la “Colonie”.
Avec “Le recenseur” en 2013, chez Marivole, l’auteur nous entraîne, à travers une intrigue policière et sentimentale, dans le Sancerrois du XIXe siècle.
“La demoiselle du Téléphone” offre des destins croisés de femmes, et ressuscite l’atmosphère de légèreté et d’optimisme, apanage des sixties.
.
Lisez ce livre ! Vous ne serez pas déçu.
.
© Jean-Louis RIGUET 06 juin 2018
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet
https://www.youtube.com/channel/UCcLyJcrYJkDfuM9zm6mfbCQ
.
Add Comment
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.