Des mots pour vous

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JL à l’écoute de …

Aujourd’hui Roald TAYLOR

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1/ Qui êtes-vous   (VOS Prénom et NOM) ? Quel est votre parcours ?

Roald TAYLOR, né en 1960 aux USA. Franco-américain de naissance. Mes premières œuvres sont toutes récentes et ont séduit les Éditions du Masque d’Or.

 

2/ Que faisiez-vous avant d’écrire ou parallèlement à l’écriture ?

De la musique en amateur, dans un groupe de jazz.

 

3/ Qu’aimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art ? La peinture ? La sculpture ? Le cinéma ? La photographie ? Le théâtre ? Quelle est votre passion ?

La musique, le jazz surtout.

 

4/ Qu’attendez-vous de vos lecteurs, admirateurs ? Comment vous faites-vous connaître ? Comment allez-vous à leur rencontre ?

Je ne fais guère de dédicaces, je n’aime pas la foule (au grand dam de mon éditeur !) mais on ne se refait pas. Je me contente de la pub telle qu’elle se fait aujourd’hui : sur le Net, sans jamais rencontrer personne ou presque…

 

5/ Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos ouvrages ?

Non.

 

6/ Depuis quand écrivez-vous ? Qu’avez-vous déjà écrit ?

Trois ou quatre ans. J’ai publié au Masque d’Or deux recueils de nouvelles ou novellas : le Testament du diable et Sauvez les Centauriens, ainsi qu’un double polar : l’Île du Jardin Sacré. Mais nouvelles et novellas sont difficiles à vendre en France, hélas !

 

7/ Quel est votre dernier livre ? Pouvez-vous nous en parler ?

 

L’Île du Jardin Sacré

SUIVI DE

Les Faiseurs d’Anges

Editions du Masque d’Or – collection Adrénaline

l’Île du Jardin Sacré

Joanna, jeune étudiante à Sydney, tombe follement amoureuse de Jonathan, qui appartient à un mouvement religieux : les Messagers de Yahvé, installés sur l’île de New Eden. Joanna accepte d’intégrer la communauté mais se heurte à des traditions contraignantes. Elle ne tarde pas à découvrir également que le Jardin Sacré de cette île cache un terrible secret… qui débouchera sur un drame. Comment va-t-elle l’affronter ?

les Faiseurs d’Anges (en collaboration avec Thierry ROLLET)

Alain Pottier, styliste de génie, vient de créer une collection féminine qui a tout pour plaire, au point d’être plagiée et piratée par un couturier important, Ange Savorelli. Le styliste se laissera-t-il déposséder ? Jamais, et ce malgré les manœuvres d’intimidation de son riche concurrent. Il lui faudra l’aide de la journaliste Orlane Béranger pour se dépêtrer de ce guêpier et rentrer dans ses droits. Mais Orlane elle-même semble compter autant d’adversaires que d’alliés au sein même de son propre journal…

 

8/ Où peut-on se procurer vos ouvrages ?

Chez mon éditeur ou en librairie, sur commande au www.scribomasquedor.com

 

9/ Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à compte participatif ? Aux e-book ?

Le compte d’auteur est un piège si on ne fait pas attention, surtout le compte participatif qui peut cacher bien des indélicatesses ! Le e-book est un bon et honnête support moderne, mais il ne faut pas qu’il se généralise.

 

10/ Quel est le conseil le plus important que-vous-ayez reçu ? Pas forcément pour les livres ?

Composer des intrigues qui tiennent la route, telles qu’on aime en lire soi-même. Tenter de forcer la chance en persévérant en toute chose.

 

11/ Que préférez-vous écrire ou lire : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies ?

 Du polar, de la SF, du fantastique… pas tellement de fantasy, un genre bâtard, selon moi.

  12/ Comment écrivez-vous ? 

Sur ordinateur, comme tout écrivain moderne. On peut puiser sa documentation sur Internet tout en écrivant : un conseil du Masque d’Or que j’ai trouvé très pertinent.

 

13/ Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous eu des commandes d’ouvrages ?

L’inspiration, ça vient quand ça veut… Les commandes sont gérées par mon éditeur. Si vous voulez dire : des ouvrages à écrire en commande, non, jamais.

 

14/ Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?

D’après des schémas pré-établis pour le polar. Pour la SF et le fantastique, c’est plutôt du domzin du rêve éveillé, que l’on construit en suivant son imagination…

 

15/ Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?

Vous pouvez écrire tant que vous voulez. Pour les ventes et la notoriété, c’est surtout une affaire de chance : plaire au public, c’est toujours un pari.

 

16/ Quels sont vos auteurs préférés ?

J’ai un faible pour Lovecraft. Pour le reste, des auteurs de polars comme Daeninckx…

 

17/ Que lisez-vous en ce moment ?

Cauchemar sur Innsmouth de HP Lovecraft.

 

18/ Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?

D’autres novellas de SF. On aura le temps d’en reparler dès qu’elles seront publiées.

 

19/ Avez-vous des dates d’événements à venir ?

Non, pas précisément.

 

20/ Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions ?

Sur les catalogues de mon éditeur, site www.scribomasquedor.com , sur ma page Facebook et sur mon site personnel : http://roald-taylor.e-monsite.com

 

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Le 7 octobre 2014

Roald TAYLOR

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couvcentauriens

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 SAUVEZ LES CENTAURIENS !

(extrait)

 

AU même moment, Django faisait irruption dans le poste de pilotage. Les quatre membres de l’équipage se retournèrent, surpris.

– Pas un geste, Messieurs ! Gardez vos positions !

Le pistolet fulgurant à canon court et la microbombe à fusion que le pirate tenait dans ses mains n’ayant rien de rassurant, le commandant, le copilote, le radio et le navigateur s’empressèrent d’obtempérer.

– Commandant, vous allez nous faire émerger de l’hyperespace immédiatement !

– Quoi ! Mais…

– Silence ! Obéissez !

Le commandant de bord fit un signe au navigateur qui, au lieu d’obéir, se rua sur le pirate de l’espace. Mais il fut accueilli par un coup invisible, car le pirate ne semblait pas avoir esquissé le moindre geste. Toujours est-il que le navigateur avait reçu un choc à l’abdomen qui l’envoya bouler, plié en deux et suffocant.

– Je pratique taïchi sangorien, ricana Django. Vous connaissez cette lutte mentale ?

Elle ne laisse pas la moindre chance à l’adversaire. La prochaine fois, je tire ! Maintenant,

préparez la résurgence dans le continuum à trois dimensions !

Le navigateur parvint à se relever péniblement et à pianoter sur la console de l’ordinateur de bord les instructions d’émergence. La manoeuvre ne prit pas plus de quelques minutes, après quoi le commandant fit basculer un levier. Brusquement, les contours de la cabine devinrent flous pour tous les présents, cela durant une minute. Puis, tout redevint normal et, à la place de l’uniformité grise de tantôt, les étoiles se remirent à briller derrière les baies sur le velours noir du cosmos.

– Vous êtes résistant ! apprécia le copilote à l’adresse de Django en constant que, malgré la brutale et toujours désagréable manoeuvre, le pirate n’avait même pas chancelé.

– Contentez-vous de suivre mes instructions.

– Vous rendez-vous compte que vous avez peut-être tué des passagers en nous imposant cette soudaine résurgence ? Seuls, des astrots entraînés peuvent la subir sans danger.

– Commandant, voici un nouveau cap, dit le pirate sans relever la remarque.

Il l’indiqua en insérant lui-même une magnétoclé dans le moniteur. Des instructions chiffrées apparurent sur un écran.

– Quoi ! Vers Sirius ! s’écria le commandant.

– Exactement. Et n’essayez pas de contremander le cap : je suis moi-même cosmopilote.

Mâchoires serrées, l’officier ne put qu’obtempérer en jouant sur divers contacts. Le Stratojet S-212 de la Cosmosolaria effectua donc un large virage dans le vide spatial.

___

Dans la carlingue, tout n’allait pas pour le mieux, du moins pour les passagers. Outre l’angoissante menace des armes : deux fulgurants, quatre microbombes à fusion et un fusilmitrailleur à balles atomiques, les malheureux étaient, en grande majorité, torturés par de violents maux de tête et secoués de nausées. En effet, si la plongée dans le continuum quadridimensionnel se déroulait toujours sans désagréments majeurs, il n’en était pas de même de la résurgence dans l’espace normal, qui s’entourait toujours d’un maximum de précautions – non observées en l’occurrence.

Le commandant Balteg ne pouvait, en tous cas, être tenu pour responsable de cet état de choses. En effet, s’il avait refusé d’obéir au pirate, celui-ci aurait certainement fait usage de son fulgurant, et il devait être suffisamment fanatique pour accepter de périr avec tous les occupants du Stratojet en cas de dépressurisation brutale de l’astronef. L’officier du bord avait donc sagement agi en préférant exposer ses passagers à des malaises probables plutôt qu’à une mort certaine.

Bien entendu, comme il l’avait dit au pirate, des personnes plus fragiles que d’autres pouvaient avoir souffert de malaises mortels à la suite de cette résurgence sans précautions d’usage. Mais les hôtesses, auxquelles Zorka et les autres pirates avaient permis de s’occuper des passagers malades, n’avaient eu à déplorer que quelques troubles digestifs, quelques céphalées, voire quelques évanouissements sans gravité.

Yasid, les yeux brouillés de larmes tant son crâne lui faisait mal, regardait son père qui faisait avaler des comprimés à Valera, tandis qu’une hôtesse aidait Zaala à reprendre ses sens.

Puis, il détailla la scène se jouant autour de lui : d’autres hôtesses circulaient avec des casques à électrodes magnétiques ; il en interpella une et eut droit à l’un de ces casques, qui fit rapidement disparaître ses maux de tête. Il le rendit à l’hôtesse qui en coiffa l’un des moines yamanites : pris de convulsions, il toussait bruyamment en se tordant de douleur sur son siège…

Une bourrade dans les côtes tira le jeune Centaurien de sa contemplation : c’était la femme pirate qui, avec ses complices, avait contemplé sans émotion les malaises des passagers.

– Toi, les mains sur la tête, vite !

– Non, je veux aider ma mère et ma soeur ! se révolta l’adolescent.

– Fais ce qu’elle te dit, mon fils, intervint Valera, un peu remise.

Yasid obtempéra de mauvaise grâce. S’il s’était senti suffisamment fort, il eût bondi sur cette femme pour lui arracher son arme.

Zorka alla vers le moine qui ne semblait pas devoir se remettre. Elle interrogea l’hôtesse penchée sur lui :

– Qu’est-ce qu’il a ?

– Je suis chef-hôtesse et, en tant que telle, infirmière, comme sur tous les Stratojets. Je puis vous affirmer que l’état de cet homme est grave. S’il ne reçoit pas de soins immédiats, il risque la mort.

– Vous ne pouvez pas le soigner ici ?

– Impossible. Il faudrait du matériel dont je ne dispose pas.

– Dans ce cas…

Zorka fit signe à l’un des deux Hirls. Celui-ci s’approcha du moine et, le saisissant sous les aisselles, le traîna vers le fond de la carlingue, sans aucun ménagement.

– Arrêtez ! Qu’allez-vous faire de lui ? s’écria la chef-hôtesse, essayant de s’interposer.

Zorka lui fourra son fulgurant sous le nez.

– Occupez-vous des autres passagers ! ordonna-t-elle.

Cependant, le Hirl et son fardeau humain disparaissaient par une trappe menant à la soute d’assainissement. Saisi d’un terrible pressentiment, Yasid se rua vers l’écran et fut bientôt édifié sur les intentions du pirate : au milieu d’un flot de déchets brusquement déversé flottait une silhouette grise, dont il put distinguer pendant un bref instant les yeux exorbités et la bouche ouverte sur un hurlement silencieux.

Le garçon faillit s’évanouir. Il se mit à sangloter convulsivement dans les bras de son père. Il n’aurait pas dû regarder. Il n’oublierait jamais, dans ses plus affreux cauchemars, cette forme humaine tourbillonnant dans le vide, bien vite réduite en débris gelés suite à la brutale expulsion hors de l’astronef… C’était trop épouvantable !

___

– Mesdames et Messieurs, je m’appelle Django Alenkhar et j’occupe présentement le poste de pilotage de ce Stratojet. Le commandant Balteg vient, sur mon ordre, d’interrompre la plongée subspatiale et de lancer l’astronef sur un nouveau cap. Je ne l’ai pas encore autorisé à informer les système Sol et Centauri de la nouvelle destination du vol N°8440, mais je pense pouvoir le faire avant la prochaine plongée hyperspatiale, du moins si, d’ici là, je suis assuré de votre docilité et de votre coopération à tous. Vous pouvez d’ores et déjà quitter la pénible position que mes camarades vous ont obligés à prendre. Sachez pourtant que le premier signe de rébellion sera durement réprimé. Je cède maintenant la parole au commandant Balteg.

Un crachotement, puis la voix rauque du chef-pilote retentit dans l’intercom :

– Frères et soeurs en Yamath, je n’ai rien à ajouter aux dires du chef de ce commando pirate. Sauf que tout l’équipage et moi-même sommes de tout coeur avec vous tous. Je vous en prie, obéissez en tout à ceux qui nous détiennent. Sans cela…

– Merci, Commandant. Et merci, Mesdames et Messieurs, de votre attention.

Lorsque l’intercom se tut, l’attention des passagers fut soudainement alertée par un bruit de lutte dans le fond du Stratojet. Ils se retournèrent pour voir Kaïno Grensham aux prises avec l’énorme Karl, qui le poussait sans ménagements dans l’escalier. Le colosse le fit asseoir de force dans un siège libre.

– Vous ne comprenez pas ? s’écria Kaïno en tentant de se redresser. Il faut que je sois aux côtés de ma mère : elle a besoin de soins constants !

– C’est bon, laisse-le aller s’asseoir près d’elle, intervint Zorka.

– De plus, elle doit se rendre à l’hôpital de Meni-Menkara : vous ne pouvez nous dérouter !

– Impossible, nous avons une mission à remplir.

– Vous êtes des criminels ! Elle va mourir à cause de vous !

Zorka se détourna avec indifférence. Kaïno tenta de repousser Karl. La brute exaspérée assomma le jeune homme d’un coup de crosse de pistolaser. Sa mère, à ses côtés, s’éveilla et vit son fils inconscient, le front ensanglanté. Alors, elle le serra contre elle, pleurant et hoquetant.

 

Lisez la suite dans Sauvez les Centauriens !

En vente sur le site des éditions du masque d’or

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couvcentauriens

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Je remercie sincèrement Roald TAYLOR  d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.

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Auteur, si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.

La publication sur le site sera ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.

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Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :

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Jean-Louis RIGUET 17 octobre 2014

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Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens :

http://librebonimenteur.net/

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

http://www.riguetauteurlivres.com/

http://riguet-jean-louis.e-monsite.com/

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Parution : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI

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