Des mots pour vous

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JL à l’écoute de …

Aujourd’hui Mireille Bergès

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1/ Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ?

Mireille Bergès, j’ai un bac littéraire et une licence d’anglais. Aujourd’hui à la retraite, je vis dans le Haut Var et comme l’Homme de mon roman L’envol de l’Ombre, je marche beaucoup. Seule, goûtant le silence. C’est de ces promenades que je ramène des photos dont certaines servent de point de départ à mes histoires. J’aime aussi observer et écouter ceux qui, comme moi, s’attardent dans les bistrots où je consomme bien trop de cafés en griffonnant tout ce qui me passe par la tête.

 

2/ Que faisiez-vous avant d’écrire ou parallèlement à l’écriture ?

Je voulais devenir institutrice depuis l’enfance. J’ai échoué au concours d’entrée à l’École Normale auquel, à l’époque, on se présentait en classe de seconde. Alors, après un bac littéraire j’ai suivi des études d’anglais. Puis j’ai exercé différents métiers qui n’avaient rien à voir avec mes études : ouvrière agricole, créatrice de vêtements pour enfant, commerçante ambulante sur les marchés et j’ai même cousu des chaussures ! Et puis, j’ai eu l’opportunité de repasser le concours de l’École Normale et cette fois je l’ai réussi. J’ai alors enseigné à tous les niveaux de l’école maternelle et élémentaire. Je suis devenue directrice et depuis un an je suis à la retraite.

 

3/ Qu’aimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art ? La peinture ? La sculpture ? Le cinéma ? La photographie ? Le théâtre ? Quelle est votre autre passion ?

Je n’ai aucun talent pour tous ces arts. Je me contente donc de goûter les œuvres des artistes. Je visite les musées et les expositions. Je vais aux concerts. Mes goûts sont très éclectiques.

Par contre, je photographie paysages, éléments architecturaux, choses insolites. Mes clichés sont loin d’être formidables mais j’aime beaucoup ça.

Et surtout je passe beaucoup de temps à travailler les contes et l’art de les dire au sein d’une association, Histoires d’en Dire.

 

4/ Qu’attendez-vous de vos lecteurs, admirateurs ? Comment vous faites-vous connaître ?

Comment allez-vous à leur rencontre ?

Admirateurs ? Je ne crois pas en avoir. J’aime les échanges. J’apprécie que les lecteurs me disent ce qu’ils ont pensé de mes écrits sans flagornerie. Les remarques négatives ne me blessent pas si elles sont faites de façon respectueuse. Lorsqu’elles sont positives, c’est bon pour le moral !

 

5/ Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos ouvrages ?

Ce n’est pas facile de se faire connaître. Je participe à des salons et à des fêtes du livre de proximité. Je présente mes ouvrages sous forme de lectures dédicaces dans des bibliothèques. Et je partage certains textes sur une page Facebook.

De son côté mon éditeur propose mes livres aux libraires et en parle sur son site.

 

6/ Depuis quand écrivez-vous ? Qu’avez-vous déjà écrit ?

Comme beaucoup d’adolescentes, j’ai commencé à écrire de petites histoires et des poèmes à l’âge de 13, 14 ans. Et je n’ai jamais cessé. C’était mon jardin secret.

À plus de 50 ans, suite à ce qu’on appelle « un accident de la vie », j’ai enfin osé donner à lire ce que j’écrivais. Au même moment, j’ai découvert une association de conteurs et j’ai participé à des ateliers de formation. Peu après, j’ai rencontré le slam et les scènes joyeuses où ces poètes exercent leur talent. À partir de là, tout s’est accéléré. Plusieurs de mes nouvelles ont été sélectionnées et publiées dans des ouvrages collectifs. L’une d’entre elles a été primée dans un concours. Un recueil de poèmes a été publié grâce à la souscription de lecteurs en 2013. Puis j’ai trouvé un éditeur et un roman a vu le jour début 2015 suivi par un recueil de nouvelles fin 2015.

 

7/ Quel est votre dernier livre ? Pouvez-vous nous en parler ?

Brins de thym et Air marin est un recueil de nouvelles.

Les personnages sont, chacun à leur façon, à un moment charnière de leur vie. Tout va dépendre du choix qu’ils feront. Car ils sont tous face à un choix. Ils évoluent en Provence, au bord de mer ou dans l’arrière-pays. Une façon de rendre hommage à ma région.

Les thèmes de la liberté, de l’amour, de la solidarité sont sous-jacents. Mais chut… je n’en dis pas plus.

 

8/ Où peut-on se procurer vos ouvrages ?

On peut me les commander directement bien sûr mais ils sont aussi en vente sur le site de mon éditeur Phénix d’Azur Éditions, installé à Rians dans le Var, et dans de nombreuses librairies.

 

9/ Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à compte participatif ? À l’e-book ?

Trouver un éditeur m’a rassurée. C’est une marque de confiance. Quelqu’un dont c’est le métier s’intéresse à mes écrits. Il s’occupe de la partie technique. Et cela est bien pratique pour moi qui n’y connais rien. C’est un soutien que j’apprécie. Toutefois, je suis obligée de faire moi-même beaucoup de publicité, trouver les salons, m’y inscrire, contacter les bibliothèques, arriver à les convaincre de me recevoir… C’est un travail fastidieux et chronophage. Je ne m’y sens pas à l’aise.

Le pourcentage consenti sur les ventes de livres est bien faible. Je pourrais être tenté par l’autoédition mais sûrement pas par l’édition à compte d’auteur qui me semble être une arnaque la plupart du temps.

Quant aux e-books, ils sont incontournables à notre époque mais je ne pense pas qu’ils fassent un jour disparaître le livre papier auquel beaucoup de lecteurs sont attachés.

 

10/ Quel est le conseil le plus important que vous ayez reçu ? Pas forcément pour les livres ?

En ce qui concerne les livres, j’ai entendu à peu près tout et son contraire. Alors je me fie à mon intuition. Et tant pis si je me trompe ! On apprend en faisant…

D’une façon plus générale, tout au long de ma vie, je me suis appuyée sur un conseil reçu de ma grand-mère lorsque j’étais adolescente : « Ne cherche pas à plaire et ne suis pas les modes. Sois toi-même et bats-toi pour faire triompher ce en quoi tu crois. »

 

11/ Que préférez-vous écrire ou lire : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies ?

Je pense que ce sont les romans et les nouvelles, ils me permettent de m’évader du quotidien. J’en lis beaucoup. Mais j’ai aussi toujours lu beaucoup de poésies et depuis que Richard Taillefer a créé le festival Montmeyan en PoéVie dans le Var, je m’enchante de découvrir des poètes dont j’ignorais l’existence. Je prends beaucoup de plaisir à lire la poésie à haute voix.

J’aime m’informer et approfondir mes connaissances. Il m’arrive donc de lire des essais et des documents sur les sujets qui m’intéressent.

Comme je n’ai pas de télévision, lorsque je n’écris pas, je passe une grande partie de mes soirées et de mes nuits à lire.

 

12/ Comment écrivez-vous ?

J’écris environ trois heures d’affilée presque chaque jour. Je commence toujours par relire ce que j’ai écrit la veille. Je corrige, je supprime, je modifie. Au bout d’une heure de ce travail, même si je ne suis pas entièrement satisfaite, je me contrains à écrire la suite du récit.

Je relis toujours plusieurs fois avant d’estimer que le mot fin doit être prononcé. J’espace ces relectures de quelques semaines pour désapprendre l’histoire. Je voudrais être comme un lecteur qui la découvre. Il y a quelque chose de douloureux à mettre un point final. Une sorte de vacuité. Au début, j’en souffrais. J’ai maintenant trouvé la solution, je mène plusieurs projets à la fois. Comme ça, j’ai toujours quelque chose en train.

Lorsque je pense que je ne peux plus rien ajouter, je confie « mon bébé » à trois personnes qui me sont chères. Elles lisent et me donnent leur avis. La plupart du temps, j’en tiens compte. C’est ainsi que L’envol de l’Ombre, qui n’était qu’une nouvelle, est devenu un roman. J’ai ajouté le personnage de la femme qui n’existait pas au départ.

 

13/ Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous eu des commandes d’ouvrages ?

Je n’ai jamais eu de commande d’ouvrage.

D’où l’inspiration vient-elle ?

Je ne le sais pas. De la vie sans doute. Je rencontre des gens. J’observe, j’écoute, je photographie… Certainement, mes expériences personnelles, mes convictions, mes sentiments rentrent-ils aussi dans ce processus d’écriture.

 

14/ Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?

L’histoire est construite dans ma tête avant de commencer à la rédiger. Je me la raconte tout en me promenant dans la nature, en conduisant, en faisant le ménage… Les personnages, je les imagine tout de suite, dans leur cadre, avec leur physique, leurs forces et leurs faiblesses. Je crois pouvoir dire que « j’écris à l’oral » au préalable. Je mets ensuite tout cela sur le papier, parfois tôt le matin, parfois dans la soirée ou la nuit. Tout dépend de mes occupations de la journée et des gens que je vois. Comme je vis seule, il est facile de m’organiser. Lorsque je travaillais, j’écrivais principalement le soir très tard.

Lorsque j’écris un roman, une nouvelle, ce n’est pas de moi que je parle. Bien sûr, ceux qui me connaissent retrouvent des traits de ma personnalité ou des idées que je défends. Quelques éléments de ma vie aussi. Mais ces personnages sont pure fiction.

 

15/ Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?

Je ne pense pas être qualifiée pour donner le moindre conseil…

Ah, si, peut-être celui-ci : écrivez si vous en ressentez l’envie. Ne soyez ni trop modeste ni présomptueux, donnez à lire vos textes. Et surtout, n’espérez pas en vivre.

 

16/ Quels sont vos auteurs préférés ?

Il y en a tant ! En vrac, dans le désordre et sans réfléchir : Jean Giono, Ernest Hemingway, René Frégni, Eri De Luca, Jean-Claude Izzo, Émile Zola, Henri Gougaud, James Joyce…

Et maintenant que j’ai fait cette liste, je m’aperçois qu’aucun nom de femme ne me vient à l’esprit. Quelle horreur !

 

17/ Que lisez-vous en ce moment ?

Je viens de relire deux pépites des Éditions Paroles : L’homme semence de Violette Ailhaud et Pour l’exemple de Félix Chabaud.

Et je suis en train de lire FIN – Nouvelles d’avant l’Apocalypse de Jean-Michel Delambre.

 

18/ Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?

Je travaille sur deux projets : un roman et un recueil de textes poétique en prose. Mais je suis un peu en panne pour le roman. Je laisse décanter, je sais que ça viendra. Et j’ai toujours une nouvelle en train qui ira rejoindre celles déjà écrites et non publiées encore.

 

19/ Avez-vous des dates d’événements à venir ?

Un spectacle collectif de contes le 21 janvier et une scène slam le 28 janvier au soir.

Je serai aussi présente aux Rencontres du livre en Dracénie les 27 et 28 janvier et je ferai une lecture dédicace de mes livres à la Médiathèque du Pradet, dans le Var, le 18 mars.

D’autres dates de salons devraient arriver sous peu.

 

20/ Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions ?

On peut lire des extraits de mes nouvelles et des textes poétiques en prose sur ma page Facebook : Mireille Bergès auteur

https://www.facebook.com/Mireille-Berg%C3%A8s-auteur-1582824188634905/

C’est aussi là que l’on peut suivre mon actualité ainsi que sur le site de Phénix d’Azur Éditions.

http://www.phenix-azur.com/mireille-berges.html

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Le 12 janvier 2017

Mireille Bergès

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Critique de Richard Taillefer du roman L’envol de l’Ombre

 

Richard Taillefer est un poète contemporain reconnu par ses pairs. Il participe à de nombreuses rencontres poétiques, à des lectures, à des salons. Il est l’initiateur du festival Montmeyan en PoéVie qui a eu lieu cette année les 5 et 6 août 2016.

Richard Taillefer

13 septembre 2015 ·

Sur ma table de nuit ces livres qui me tiennent en éveil.

 

L’envol de l’ombre/ Mireille Bergès. Phénix d’Azur Editions/ Roman

 

Un village que je pense reconnaître. Situé pas très loin de Montmeyan en PoéVie. Une institutrice tout fraîchement débarquée. La suspicion et les rumeurs des gens du village. Le temps qui fait son œuvre.Peu à peu on s’intègre tant bien que mal. Arrive ce jour où lors d’une battue, on découvre le cadavre d’un homme. « Accident ? Crime ou suicide ? Qui était-il ? que faisait-il là ? » L’enquête commence, palpitante, avec de nombreux rebondissements de situations. Au fil des pages et d’un carnet de route retrouvé dans les buissons près du mort, on pénètre dans l’histoire de ce vagabond énigmatique, « la cinquantaine bien sonnée. Mince. Le visage et les mains tannées par le soleil ». La force de ce livre, c’est de nous inviter au cœur d’un village. Avec tous ces drames, ces petites et grandes âmes qui nous ressemblent étrangement. La camaraderie, la solidarité mais aussi, « ici, tu es un étranger, jusqu’au jour où l’on t’admet «.  Parfois on t’aime pour mieux te poignarder. Il y a ces instants d’extase, l’odeur d’herbe grasse mouillée de rosée. Les sommets enneigés où rien n’est plus beau au monde. Mireille Bergès, depuis sa fenêtre qui donne sur la place de la coopérative écoute, observe, s’interroge pour nous donner un livre d’une grande humanité.

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Pour en savoir plus sur Richard Taillefer :

https://librebonimenteur.net/2014/10/10/jl-a-lecoute-de-richard-taillefer/

 

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Je remercie sincèrement Mireille Bergès d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.

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Auteur, sculpteur, peintre, photographe, acteur, comédien, théâtreux, styliste, musicien, chanteur, colleur de papiers, en un mot artiste  sans discrimination de l’art pratiqué,

si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.

La publication sur le site est ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.

Chaque chronique est ensuite partagée sur Facebook, Twitter, Linkedin, Google+, Pinterest et parfois Tumblr.

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Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :

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Tout sur mes livres :

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

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https://www.youtube.com/channel/UCcLyJcrYJkDfuM9zm6mfbCQ

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Jean-Louis RIGUET 13 janvier 2017

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Membre de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet

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Parution : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI

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