Des mots pour vous

.

JL à l’écoute de …

Aujourd’hui Lucie Léanne

.

Lucie Léanne

.

1/ Qui êtes-vous   (VOS Prénom et NOM) ? Quel est votre parcours ?

 Je mappelle Lucie Lacombe (nom de plume Léanne), je suis née à Paris ; très tôt jai voulu devenir écrivain. Jai fait des études de Lettres modernes à la Sorbonne nouvelle (Master) pour avoir une bonne culture littéraire.

 

2/ Que faisiez-vous avant d’écrire ou parallèlement à l’écriture ?

Avant j’ai fait plein de petits boulots : secrétaire, caissière, assistante commerciale  mais le soir, épuisée, je n’arrivais pas à écrire. J’étais triste, sans ma drogue favorite l’écriture.  Alors un jour, j’ai tout arrêté pour pouvoir écrire : aujourd’hui je donne des cours particuliers de français et de littérature à des élèves, tous niveaux  confondus, je promène des chiens (dog-sitter) ; je vis humblement, des fins de mois difficiles mais j’ECRIS et je suis bien. Un mode de vie particulier.

 

3/ Quaimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art ? La peinture ? La sculpture ? Le cinéma ? La photographie ? Le théâtre ? Quelle est votre passion ?

Ma passion a toujours été l’écriture, plutôt une drogue. J’ai beaucoup lu depuis l’âge de sept ans, en classe, au collège ; j’étais un cancre car je lisais des jours durant, mon livre, caché sous la case. Une vraie librophage. J’aime aussi l’art, la photographie, la sculpture, la peinture mais le cinéma, j’ai du mal à suivre.

Autre passion : les escargots qui sont mes animaux domestiques.

 

4/ Quattendez-vous de vos lecteurs, admirateurs ? Comment vous faites-vous connaître ? Comment allez-vous à leur rencontre ?

Qu’ils me lisent ! (sourire). J’ai créé un blog wwwlucieléanne.com blog d’un écrivain déjanté , dans le but de faire connaître mon dernier roman La Frontière, qui traite de l’asile psychiatrique. La folie étant mon thème de prédilection de tous mes romans.

J’essaie de me faire connaître par le net et via les réseaux sociaux.

 

5/ Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos ouvrages ?

Non. Ah si ! Je suis passé en 1997 sur  Radio ici et maintenant 95,2  en 2007 pour un manuscrit refusé de peu (encore un !) par les maisons d’éditions. Ce roman s’appelait : Jamais sans mon chien

 

6/ Depuis quand écrivez-vous ? Quavez-vous déjà écrit ?

J’écris depuis l’âge de sept ans. Un jour, quand j’ai su lire et écrire, je suis rentrée chez moi et ai décidé de ne plus retourner à l’école car je voulais devenir écrivain, donc je devais travailler. Pourquoi donc aller encore à l’école ?  (rire)

J’ai écrit  des poèmes, des nouvelles, des romans non publiés, des pièces de théâtre.

2 romans publiés : Le fou de Littérature, éditions Lettres du monde 1999

 Instants de vie, éditions Manuscrit.com, poèmes   2001

 

7/ Quel est votre dernier livre ? Pouvez-vous nous en parler ?

Mon dernier livre est le roman que je cherche à faire publier La Frontière. C’est l’histoire d’une jeune femme Miléna, enfermée dans un hôpital psychiatrique, contre son gré. Gavée de calmants, elle végète. Un jour, elle élabore un plan avec l’aide de pensionnaires très originaux, pour s’évader.

Roman autobiographique à 95 %. Le chapitre 1 est sur mon blog. Le style riche en poésie l’emporte sur l’histoire.

 

8/ Où peut-on se procurer vos ouvrages ?

Le fou de littérature, éditions Lettres du monde (épuisé) sous mon vrai nom Lucie Lacombe  (1999)

Instants de vie, (2001) Lucie Lacombe Manuscrit.com sur Amazon. Attention ! Je ne touche aucun argent car Amazon a racheté la petite maison d’édition en question.

Autrement j’ai d’autres manuscrits refusés de justesse, (comité de lecture : 5 voix contre 4 généralement) par les maisons d’éditions. J’avais un agent littéraire, aujourd’hui à la retraite, Marie-Ange Masson Mosca.

 

9/ Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte dauteur ou à compte participatif ? Aux e-book ?

Je suis favorable car se faire éditer par des maisons d’éditions aujourd’hui est quasi impossible ; le talent ne suffit plus ; je connais bien le milieu. Il faut des relations, du piston.

De plus sur le web, il y a de gens qui écrivent très bien et qui malheureusement ne sont pas reconnus. On vit une époque où  un écrivain doit être « bankable », il doit vendre. Etre publié à compte d’auteur permettrait de dénicher de vrais talents, mais il faut qu’il y ait un gros réseau de distribution derrière.

Quant à l’e-book, pourquoi pas ? Il faut vraiment vivre avec son temps, dénicher de nouveaux écrivains sur le net. Les américains ont de l’avance sur nous ; l’autoédition n’est pas mal vue, contrairement en France.

 

10/ Quel est le conseil le plus important que-vous-ayez reçu ? Pas forcément pour les livres ?

Réalise tes rêves : mon rêve : être reconnue par mes pairs comme un grand écrivain et en vivre.

 

11/ Que préférez-vous écrire ou lire : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies ?

Des romans qui parlent de ce que j’ai vécu ; j’écris avec mes tripes. L’imagination compte aussi énormément.

Pour la lecture : tout ; si j’accroche  dès les premières pages, je dévore !

  

12/ Comment écrivez-vous ? 

J’ai comme un appareil photo dans ma tête ; des images, des couleurs, des sons  y entrent. Les gens croient que je suis ailleurs, en fait j’observe, j’enregistre. Pour décrire telle scène, j’utilise de la musique (classique, pop rock…), je choisis au feeling un morceau ; je l’écoute plusieurs fois dans mon baladeur. Des images défilent devant mes yeux. Ensuite il me faut le silence complet ; là, je commence à écrire. Je suis tout le temps en train d’écrire, j’ai un calepin avec un stylo plume et je note des phrases mais j’écris chez moi ; je dois être seule dans la pièce, sinon je n’y arrive pas.

 

13/ Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous eu des commandes douvrages ?

Tout est autobiographique  (90 %-95 %; après je fais appel à mon imagination pour arranger le tout.

J’écris avec mes tripes ; c’est physique. Un peu comme un accouchement ; je ne sens pas de contractions mais des gargouillis dans le ventre.

 

14/ Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?

Il y a une idée de départ mais jamais de plan établi à l’avance. Je dois me faire rêver ; il faut que j’atteigne le Beau, au point de vue du style et de l’histoire. Les personnages annexes sont imaginaires mais le « je », c’est à dire, moi, est bien réel.

 

15/ Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?

Beaucoup lire,  travailler encore et toujours.

« Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage » citation de Nicolas Boileau

 

16/ Quels sont vos auteurs préférés ?

Duras, Céline, Le Clézio, Maryline Desbiolles, W.Burroughs, Howard Butten, Marllarmé, Nabokov.

 

17/ Que lisez-vous en ce moment ?

Des citations de Bouddha.

 

18/ Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?

Je continue d’écrire des articles pour alimenter mon blog et travaille pour me faire connaître sur le net, repérer un éditeur qui voudra bien publier mon roman, de la Littérature au sens noble du terme.

 

19/ Avez-vous des dates d’événements à venir ?

Non. Mais j’aimerais bien échanger avec des écrivains.

 

20/ Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions ?

Sur mon blog : http://www.lucieléanne.com blog d’un écrivain déjanté

J’ai une page Facebook où je distille mes articles sur l’écrivain que je suis, et autres réseaux sociaux : tweeter et Google plus. Autrement vous pouvez vous abonnez à ma newsletter sur mon site.

 

Une de mes citations : « L’écriture est une faiblesse magnifique ». Lucie Léanne

————-

Le  24 janvier 2015

Lucie Léanne

.

Le fou de littérature

.

Extrait de La Frontière, roman de Lucie Léanne

 

Je crois que les écrevisses ont pénétré dans mon corps et qu’elles en grignotent ses membres.  En ce moment leurs pinces raclent chaque pore de ma peau, la creusent, la vident  pour y cacher leurs œufs ; ça doit être vrai sinon comment font-elles pour se multiplier autant ? Et pourquoi les démangeaisons sont de plus en plus violentes? Je me gratte, ivre de désespoir. Bientôt mes ongles sont pleins de sang. Je suis à boue. Et je me gratte encore et encore, encore et plus fort.

-Sortez ! criai-je, sortez !!!

L’orage a éclaté dans ma tête ; violemment je la cogne contre le mur, dix fois, vingt fois. Les coups pareils à des éclairs, foudroient mon cerveau mais je continue toujours, vociférant, implorant que quelqu’un vienne enfin m’aider…Des phalènes dansent sous des lueurs huilées. Un crépuscule d’été doucement s’écroule puis se froisse comme une étoffe de soie. Les phalènes vibrent, palpitent ; leurs ailes caressent l’air tiède, les champs de blé, les pierres, la terre entière. Je cours dans cette blondeur, l’enroule autour de moi. Les phalènes me suivent, s’emmêlent à  mes cheveux. En bas du  chemin, la nuit est tombée ; elle a laissé un grand trou clair et de magnifiques étoiles. Surprise, je m’arrête, les ramasse : elles étincèlent ; leur lumière envoient des éclats blonds, très doux. Je souris : je suis dans l’incandescence de mes sept ans.

Pensées obliques. On attend toutes en file indienne dans le couloir pour aller aux douches ; un groupe constitué exclusivement de femmes. Pensées obliques. Je m’éveille parmi les vapeurs d’eau tiède, distingue des silhouettes vides qui patientent avec une pitoyable soumission. Je suis comme elle, obéissante à l’excès, abrutie par les calmants. Quand les écrevisses sont parties, ils m’ont fait dormir de longues heures et m’ont laissé un goût âcre dans la bouche. Il doit être six heures du soir environ, heure de la toilette quotidienne. J’ai le droit d’aller aux douches une fois par semaine ; j’ai le droit aussi de m’abîmer dans la plus sombre des folies, de ne plus m’appartenir, de devenir comme  toutes ces pensionnaires au visage inexpressif, aux phrases incohérentes qui s’étonnent par fois de trouver sur le sol, un morceau d’elles-mêmes. Pensées obliques -je secoue brusquement la tête- elles reprennent leur place habituelle, sous la lanterne de mon cervelet. Mme Cuvier vient d’entrer dans le pavillon, avec fracas ouvre les portes qui mènent jusqu’au couloir. Elle passe devant nous, furieuse : son visage rond et bouffi ressemble à une pomme trop mûre.

-Isabelle ! crie-t-elle, où êtes-vous ?

Au son de sa voix, les femmes aussitôt paniquent ; certaines gémissent, émettent des borborygmes ; d’autres plus audacieuses se changent en arbre. Les sœurs Malène par exemple ont des capacités surprenantes de métamorphoses. Immobiles, les bras tendus vers le ciel, elles défient l’infirmière :

-Nous sommes des platanes, lancent-elles d’un ton autoritaire, ne touchez pas à nos branches sinon

nous alertons le ministre de l’environnement !

Madame Cuvier ne répond rien. Elle est depuis longtemps habituée. Huit ans que les « sœurs » sont internées. J’aimerais être un arbre, moi aussi, nouer mes branches à la chevelure du ciel, vibrer…

.

instants de vie

.

Je remercie sincèrement Lucie Léanne  d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.

.

Auteur, si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.

La publication sur le site sera ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.

.

Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :

.

Jean-Louis RIGUET 25 janvier 2015

.

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens :

http://librebonimenteur.net/

http://jeanlouisriguetecriveur.blogspot.fr/

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

http://riguet-jean-louis.e-monsite.com/

.

Add Comment

Laisser un commentaire permet d'avancer, merci

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Parution : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI

En savoir plus sur Jean-Louis Riguet Librebonimenteur

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading