Des mots pour vous

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JL à l’écoute de …

Aujourd’hui Laurent Vyeix

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1/ Qui êtes-vous (VOS Prénom et NOM) ? Quel est votre parcours ?

Je m’appelle Laurent VYEIX, j’ai toujours lu et écrit, pourtant j’ai poursuivi des études et une carrière scientifiques.

 

2/ Que faisiez-vous avant d’écrire ou parallèlement à l’écriture ?

Avant de publier mes livres, j’ai fondé et dirigé des sociétés de conseil ou d’informatique un peu partout : France, Pologne, Tunisie, Canada, États-Unis…

 

3/ Qu’aimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art ? La peinture ? La sculpture ? Le cinéma ? La photographie ? Le théâtre ? Quelle est votre passion ?

J’aime tous les arts, je me suis frotté à la peinture, à la photographie, au chant, avec des résultats que je préfère ne pas évoquer… J’ai aussi une passion pour les mathématiques.

 

4/ Qu’attendez-vous de vos lecteurs, admirateurs ? Comment vous faites-vous connaître ? Comment allez-vous à leur rencontre ?

J’attends de mes lecteurs qu’ils prennent du plaisir à la lecture de mes romans, je les écris pour cela, même si, comme dans la vie, tout n’y est pas toujours drôle.

 

5/ Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos ouvrages ?

J’aime dédicacer partout en France, dans les salons du livre ou les librairies.

 

6/ Depuis quand écrivez-vous ? Qu’avez-vous déjà écrit ?

J’ai achevé vers quatorze ans un premier chef-d’œuvre dont le manuscrit a été jeté aux oubliettes depuis belle lurette et je crois que cela vaut mieux pour tout le monde ! Puis une sorte d’autobiographie surréaliste, complétée au fil des années, un pavé de huit cents pages que je n’ai jamais publié mais où je grappille çà et là quelques miettes que j’insère dans mes écrits actuels. J’ai réalisé ensuite une suite d’épisodes policiers, indépendants mais habités des mêmes personnages principaux ; je viens de terminer le sixième.

 

7/ Quel est votre dernier livre ? Pouvez-vous nous en parler ?

Il est difficile de parler de ‘La Petite Fée’, comme de tout roman policier, sans déflorer le sujet en risquant de ruiner le suspense, ou l’intérêt pour l’intrigue.

Il s’agit du sixième volume de la saga ‘Côme Léonard’, que les habitués retrouveront avec plaisir.

J’y développe une fiction policière immergée dans la réalité (réalité des noms, des lieux, des faits). On y parle par exemple des attentats ou de la canicule de 2015. Cette immersion est soutenue par plus de cent photos représentant les décors bien réels où se déroule l’action : la campagne, un hôtel, un cimetière n’ont rien d’imaginaires, le lecteur visite la campagne girondine, l’hôtel ‘Apollon Montparnasse’, le cimetière de Béliet, et ainsi de suite.

J’ai également octroyé un rôle à plusieurs habitants d’un petit village, avec leur accord bien entendu. Le représentant de presse du journal local (Sud-Ouest) écrit à l’intérieur de mon roman un article et participe à l’enquête, la tenancière du ‘Relais d’Aliénor’apporte de l’aide au héros, la conteuse Eliette Dupouy y développe un sujet.

J’ajoute que Sophie Ainardi a réalisé la couverture du livre et dix illustrations, comme pour mes publications précédentes.

Quant au scénario, je dirais seulement que les destinées d’une jeune femme et d’un retraité nécessiteux s’entrelacent pour les conduire tous deux à un dénouement que l’on devine peu à peu brutal et mouvementé, peut-être fatal.

 

8/ Où peut-on se procurer vos ouvrages ?

Dans certaines librairies, sur les grands sites de vente en ligne et, pour une livraison assurée en quarante-huit heures, sur le site. www.atome-edition.fr

 

9/ Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à compte participatif ? À l’e-book ?

Vaste sujet, je suis personnellement favorable à l’autoédition, même si je considère qu’elle produit de très beaux livres, mais aussi d’autres, sans fournir de garantie de qualité. Je participe à de nombreux débats passionnés (à l’excès) sur cette question.

J’aime trop toucher et feuilleter un ouvrage papier pour lire un e-book, sans en faire une religion, à chacun sa sensualité.

 

10/ Quel est le conseil le plus important que vous ayez reçu ? Pas forcément pour les livres ?

Pour vivre heureux, vivons cachés. (Mais je sors fréquemment de ma tanière.)

 

11/ Que préférez-vous écrire ou lire : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies ?

Je ne suis généralement pas très doué pour écrire ou apprécier des poèmes. Pour le reste, je lis de tout, il m’arrive d’acheter des cartons de bouquins dans les salles de ventes et de les choisir un par un, au hasard. Avec, parfois, de très belles surprises.

 

12/ Comment écrivez-vous ?

Comme on complète un puzzle. Une phrase ici, une scène ailleurs, quelques mots là, dans ce qui sera in fine des chapitres très éloignés les uns des autres. Petit à petit, je remplis les vides, j’assemble. Je travaille sur ordinateur, sur papier je consommerais pléthore de feuilles et de gommes !

 

13/ Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous eu des commandes d’ouvrages ?

Les scènes du quotidien, mes rêveries (je suis effroyablement distrait) m’inspirent, tout comme le texte déjà écrit. En relisant une scène, j’en imagine mille développements.

Je n’ai jamais travaillé sur commande, tout dépend du sujet et de la matière originelle, pourquoi pas ?

 

14/ Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?

Je construis en avançant dans l’écriture. Généralement je ne connais pas la fin, parfois même pas le début, de mes romans. Je reviens souvent en arrière insérer un paragraphe rendant vraisemblable, semer quelque indice rendant prévisible une scène que je viens d’imaginer. Cela fait partie de l’assemblage.

Chacun de mes personnages imaginaires est une synthèse de plusieurs personnages véridiques, vivants ou morts : proches, individus rencontrés par hasard, célébrités, personnalités historiques… Je les rêve et les peaufine avant de les coucher sur papier, volant le physique de l’un, le caractère de l’autre, le vécu d’un troisième…

 

15/ Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?

Lisez beaucoup de tout et ne restez pas seul. Écrivez sans contraintes mais cherchez de nombreux relecteurs (trices), auteur (e) s si possible, prêtez grande attention à leurs commentaires, étudiez différents styles d’écriture, faites la synthèse de tout cela, au final écrivez comme bon vous semble, évitez les sentiers battus.

 

16/ Quels sont vos auteurs préférés ?

Je pourrais en citer des dizaines ! J’ai un faible pour Boris Vian. Sans trouver la raison de cette empathie, j’ai lu sept fois (pour l’instant) le roman d’Axel Munthe, ‘Le Livre de San Michele’.

 

17/ Que lisez-vous en ce moment ?

Pif Gadget. (C’est une vieille plaisanterie.)

 

18/ Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?

Non. Je veux écrire un livre pour enfants, ‘Les aventures de Crottiflotte et Merdipleut’, en collaboration avec Sophie Ainardi, mais il n’en existe pour l’heure que des bribes.

 

19/ Avez-vous des dates d’événements à venir ?

Je dédicace localement, en Aquitaine, jusque mi-mars, ensuite je subirai un traitement médical assez lourd et je me lancerai véritablement à partir de juin.

 

20/ Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions ?

Sur mon mur Facebook (Laurent Vyeix) et le site www.atome-edition.fr

 

Le 20 février 2016

Laurent Vyeix

 

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EXTRAIT DE LA PETITE FEE

1) Le chat qui miaulait

Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis

Par intermittence, à coup de violentes rafales, le vent froid
venu du nord déportait les fourgons, obligeant les conducteurs à
une constante vigilance. Sous un ciel anthracite, gorgé d’eau, le
convoi cahotait sur le chemin boueux et caillouteux qui traversait
le camp.
Bringuebalé sur son banc, oppressé, le brigadier-chef Jean-
Baptiste Manessier découvrait à travers la vitre grillagée des
baraques de planches ajourées aux fissures colmatées de feuilles
et de brindilles, des cahutes à demi effondrées, des roulottes
désaffectées, l’épave rouillée d’une antique Mercedes au capot
ouvert et aux pneus crevés, des débris entrelacés de cyclomoteurs,
de misérables tables supportant d’improbables bric-àbrac,
tissus, sacs de plastique, ferrailles, bouteilles de verre,
faïences, livres décrépits, pages jaunies de vieux journaux…
— Personne, apparemment. Ils sont partis, murmura-t-il.
— Ne crois pas ça, ils sont là, lâcha d’une voix sourde son
voisin de siège, ami et fréquent adversaire au tarot, Robert Cauchois.
Au signal, Manessier descendit sur le marchepied avant de
retrouver la terre ferme. À proximité d’un empilement de pneus
usés, une odeur âcre et des volutes de fumée s’échappaient d’un
volumineux amas de cendres, vestiges d’un récent brasier gigantesque
que l’eau du ciel avait empêché de se consumer en16
tièrement.
Tournant la tête, il lâcha un juron : trente mètres devant le
convoi, au bout du chemin, sur une bâche géante déployée à
même le sol, se tenaient assis quelque cinquante bohémiens
immobiles, les bras croisés. Les femmes et les enfants à
l’intérieur du cercle formé par les hommes.
Dans un silence de mort, le commandant Lizarot s’avança,
suivi de trois CRS. À quelques pas du groupe, il prononça d’une
voix forte, articulant avec soin :
— Je dois parler à votre chef.
Il n’obtint aucune réponse, se tourna vers un homme aux
longs cheveux arborant un drapeau représentant une roue rouge
sur un fond vert et bleu, le drapeau du peuple Rom.
— Comprenez-vous français ?
Le chevelu resta muet.
— Vous savez pourquoi nous sommes là, reprit Lizarot.
Nous devons vous évacuer sur ordre du préfet. Vous avez été
informés, on vous a demandé à plusieurs reprises de quitter ce
camp de votre propre initiative. Certains ont obtempéré, pas
vous…
Le commandant marqua un silence qu’aucun son ne vint
interrompre, sinon le frissonnement du feuillage des platanes
sous l’effet du vent.
— Bien, reprit-il, nous allons procéder. Restez calmes, nous
vous accompagnerons dans un établissement spécialisé, vous
serez nourris et vous pourrez dormir. Ensuite, vous rencontrerez
les fonctionnaires chargés de s’occuper de… enfin de… votre
avenir. Je vous en prie, faites que l’opération se déroule dans
l’ordre et sans violence.

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Je remercie sincèrement Laurent Vyeix  d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.

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Auteur, sculpteur, peintre, photographe, comédien, théâtreux, en un mot artiste  sans discrimation de l’art pratiqué,

si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.

La publication sur le site sera ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.

Chaque chronique est ensuite partagée sur Facebook, Twitter, Linkedin, Google+, Pinterest et parfois Tumblr.

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Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :

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https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

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Jean-Louis RIGUET 24 février 2016

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet

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A paraître mon nouveau roman historique : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI