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JL à l’écoute de …
Aujourd’hui Jean-Louis RIGUET
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Crédit photo Gérard Catala
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Exercice particulier : JL à l’écoute de Jean-Louis Riguet à propos de ses livres et de son parcours.
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Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ?
Jean-Louis RIGUET, auteur de livres. Ecriveur si vous voulez.
Je suis de l’année où le vin était bon, 1947, dans une petite bourgade de la Vienne qui s’appelle Mirebeau, la capitale des ânes. Son dicton est : « Il en passe plus qu’il n’en reste ». Et moi, bêtement, je suis parti.
J’ai vécu dans une famille peu argentée (il n’y en avait pas), mon père était tailleur d’habits, maître tailleur comme l’on disait à l’époque. Ma mère l’aidait dans sa tâche en tirant l’aiguille. C’est surtout ma grand-mère maternelle qui m’a élevé. J’ai si peu connu mes autres grands-parents, car ils sont décédés dans les années qui suivirent ma naissance, que je n’en ai aucun souvenir. L’on m’a raconté que mon grand-père avait une forge car à l’époque les chevaux étaient beaucoup utilisés.
Je me souviens des verres des fenêtres glacés et givrés les matins d’hiver. On chauffait avec un poêle à charbon et à bois qui s’arrêtait en milieu de nuit. On passait les lits avec une brique chaude enveloppée dans un linge. Malgré les conditions difficiles, je n’ai pas le souvenir d’avoir vraiment souffert, même si j’ai bien dû prendre un ou deux coups au cul bien mérités sûrement. Ma mère veillait au grain avec son gant de velours dans une main de fer.
Puis, impossible de continuer les études faute de moyens financiers, le BEPC en poche, j’eus le choix entre deux solutions professionnelles, soit intégrer une banque dans la grande ville d’à côté, Poitiers, soit entrer au service d’un notaire dans mon village. J’avais 15 ans et demi. Ne connaissant ni l’un ni l’autre, j’ai choisi la facilité et suis entré en septembre 1962 dans l’étude notariale où j’allais rester jusqu’en 1966. J’y ai fait un apprentissage énorme dont je me loue encore : la machine à écrire. Une vieille Remington à boutons de nacre ! Ce que j’ai appris alors qui paraissaient des peccadilles m’ont servi toute ma vie ensuite.
Mes parents qui avaient dû fermer leur boutique de tailleur d’habits par manque de clients, à cause du prêt-à-porter arrivait à l’époque en force, adoptèrent alors Chartres. Un peu plus tard, je les ai suivis en intégrant une étude à Châteaudun où je découvris un patron extraordinaire, mon père spirituel en notariat. Pendant six ans, j’apprendrai tout de ce merveilleux métier, certes au niveau droit mais aussi au niveau relationnel avec la clientèle. Je l’en remercie encore.
En 1972, ce sera l’aventure à Paris, dans une étude près de l’Étoile, de trente-cinq personnes où je finirai principal clerc adjoint, le numéro quatre de l’entreprise.
En 1989, je m’associe avec un notaire Orléanais, reste seul un temps à la suite de la retraite de mon associé avant de m’associer de nouveau avec une dame ; j’aime bien travailler avec les femmes, elles ont une approche et un ressenti que les hommes n’ont pas. En 2015, l’heure de la retraite a sonné.
Que faisiez-vous avant d’écrire des livres ou parallèlement à l’écriture ?
J’ai commencé l’écriture à Châteaudun quand j’avais vingt ans. Mais j’ai dû arrêter à cause du travail ; à l’époque on faisait un minimum de 40 heures par semaine, auquel s’ajoutaient les heures passées pour les cours par correspondance. Je me souviens, j’avais commencé un roman policier, mes personnages étaient créés, j’avais l’histoire. J’ai tout perdu lors des déménagements successifs.
il m’a fallu cravacher la monture
N’ayant que le BEPC, il m’a fallu cravacher la monture pour apprendre le droit, le droit notarial qui est une vraie spécialisation, passer les examens professionnels. À l’époque, c’était encore possible, aujourd’hui ce ne l’est plus. J’ai finalement obtenu l’examen de notaire à Paris, le plus jeune de ma promotion, ce qui m’a permis de faire la carrière que j’aie faite et qui peut être critiquée bien sûr. Mais je pense l’avoir pleinement accomplie dans l’esprit auquel j’aspirai, et pour moi c’est l’essentiel.
Puis, je suis entré dans ce monde-là par la petite porte comme je l’ai dit souvent. Mais je ne m’y suis jamais vraiment intégré. Alors, je me sens toujours tiraillé entre mes origines et cette réalité que j’ai touchée du doigt sans jamais vraiment m’y fondre.
J’ai exercé des responsabilités régionales au sein de la profession et même nationale au Centre de Formation Professionnelle des Notaires à Paris. Et je suis fier d’avoir enseigné pendant quatre ans les semestrialités en droit des sociétés à des futurs notaires pointant à Bac + 7 ou 8, voire plus, moi l’autodidacte.
Même si j’ai écrit toute ma vie d’une manière professionnelle, je n’ai repris l’écriture qu’en 2011 pour préparer le temps libre que devait me procurer la retraite.
Qu’aimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art ?
Je suis plus attiré par l’écriture mais j’ai pratiqué, beaucoup plus jeune, la photographie, j’ai fait des milliers de clichés. J’aime la sculpture et la peinture. J’aime bien aussi le théâtre.
J’ai découvert récemment le monde de la poésie, ce monde particulier des poètes. Ainsi, ma préférence va aux livres.
Qu’attendez-vous, Jean-Louis Riguet, de vos lecteurs, admirateurs ? Comment vous faites-vous connaître ?
Je ne pense pas en être au stade des admirateurs. Bien sûr, j’espère avoir quelques lecteurs, et je sais qu’il y en a parmi eux de fidèles.
Se faire connaître est une gageure parmi des milliers de livres qui sortent chaque année. Trop d’informations tuent l’information. Les lecteurs ne savent plus où donner de la vue.
Je tiens un blog et participe à des salons du livre ou à des scènes ouvertes.
Sur mon blog : https://librebonimenteur.net/
Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos livres ?
Il m’est arrivé de faire des conférences lors de la sortie de mon livre Augustin, ma bataille de Loigny. Ou encore pour les Récits historiques de l’Orléanais ou des Quais d’Orléans. Ce sont des moments intéressants. J’aimerais pouvoir faire des lectures de poèmes, seul ou avec d’autres, accompagné par une guitare ou autre instrument de musique.
Depuis quand écrivez-vous des livres ? Qu’avez-vous déjà écrit ?
Comme je l’ai indiqué précédemment, j’ai vraiment commencé l’écriture de livres en 2011.
J’ai écrit principalement des romans à base d’Histoire, des docufictions.
Voici dans le désordre ma modeste production :
Certitudes indécises, recueil de poésie, Prem’Edit, 2019
Ondes intimes, recueil de poésie, Prem’Edit, 2018
Coquecigrues par Mégarde, recueil de poésie, Prem ‘Edit, 2017
Pétales Éclectiques, recueil de poésie, Prem’Edit, 2016
Les acrostiches en liberté, recueil collectif de poésie, Prem’Edit, 2018
Le Dénouement des Jumeaux (Bataille de Coulmiers 1870), Éditions du Masque d’Or, 2016-épuisé
Récits Historiques de l’Orléanais, Val de Loire, Beauce, Sologne, Édition du Jeu de l’Oie, 2016
Récits Historiques des Quais d’Orléans, Edition du Jeu de l’Oie, 2017, Prix Roman Terroir au Salon international du livre du Mazamet en 2018
Le château du Rondon d’Olivet raconte… son histoire de France, Editions du Jeu de l’Oie, 2019
Lettre aux Attenteurs, pamphlet dans un recueil collectif « Les mots ne sont pas des otages !… et Mahomet n’était pas islamiste ! », Éditions du Masque d’Or, 2015, dont les droits sont reversés à Reporters sans frontière – épuisé
La Vie en Archives d’un Petit Gars, Éditions Dédicaces, 2014 – épuisé
Délire Très Mince, essai, Éditions du Masque d’Or, 2014 – épuisé
L’Association des Bouts de Lignes, Éditions du Masque d’Or, 2013, (épuisé)
Prix Scriborom 2013, nominé pour le prix Œuvre Originale au Salon du livre de Mazamet 2014
Trilogie :
Augustin ma bataille de Loigny, Éditions Dédicaces, 2012 – épuisé, mais nouvelle édition chez BoD en 2019, sélection Carolus
Aristide la butte meurtrie (Vauquois 1914-1918), Éditions Dédicaces, 2014 – épuisé
Prix Marie Chantal Guilmin au Salon du livre de Mazamet en 2015
André dans le tumulte de 39-45, Éditions Dédicaces, 2015 – épuisé
Salon international du livre de Mazamet : https://librebonimenteur.net/msme
Quel est votre dernier livre ? Pouvez-vous nous parler de vos livres ?

Recueils de poésie de Jean-Louis Riguet auteur
Mon dernier recueil de poésie Coquecigrues par mégarde a été publié aux éditions PREM’EDIT paru en 2017.
Je dois le nom de ce livre à François Rabelais qui a inventé ce mot pour son roman Gargantua, qui veut dire qu’un évènement n’aura jamais lieu. C’est un animal imaginaire et burlesque qui tient du coq, de la cigogne et de la grue, et qui s’envole à l’approche de l’homme.
Par inadvertance des vers en prose sont nés et ont été organisés en trois parties divisées en poèmes eux-mêmes avec deux parties : une partir poème et une partie haïkus.
Le poème ci-après qui est dans ce recueil a fait l’objet d’une publication dans la revue LIBELLE en avril 2017 :
L’arbre
Un arbre,
Au milieu de la prairie
Attend,
Pour prendre racine
Le poète,
Pour lui conter ses vers
Le nez dans les étoiles
Il peut se lire aussi d’une manière simplifiée :
Un arbre
Attend
Le poète
Le nez dans les étoiles
Mon dernier livre est sur le château du Rondon d’Olivet. C’est le terrain qui raconte l’Histoire du secteur depuis le Big Bang jusqu’à nos jours. Suivez ce lien vous en saurez plus :
https://librebonimenteur.net/z4h8
Où peut-on se procurer vos ouvrages ?
Il est possible de se procurer mes livres directement chez les éditeurs, dans les librairies et dans tous les réseaux de distribution des livres à la discrétion des éditeurs. De plus, vous avez un point boutique sur ce site qui vous permet de vous les procurer immédiatement : https://librebonimenteur.net/pw4n

Livres à base historique de l’auteur Jean-Louis Riguet
Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à compte participatif ? À l’e-book ?
C’est un vaste programme que d’avoir un point de vue à ce propos.
Personnellement, j’ai toujours mis un point d’honneur à être publié à compte d’éditeur. Mais il ne faut pas être regardant au nombre de manuscrits à envoyer, ce qui a un coût, ni aux conditions de distribution des livres, sauf pour les grandes maisons qui ont un service de distribution et de commercialisation.
Absence de diffusion
Je pense que les éditions à compte d’auteur ou compte participatif, qui ne sont pas plus distribués, s’apparentent le plus souvent à des arnaques. Alors, je leur préfère l’autoédition. Au moins, si le livre ne se vend pas, l’auteur pourra dire qu’il a tout fait pour y arriver.
Il ne faut pas oublier que c’est l’investissement de l’auteur qui procure les ventes. Mais au-delà des ventes, ce qui est le plus important c’est que les livres soient lus.

Le château du Rondon d’Olivet raconte… son histoire de France, livre de Jean-Louis Riguet, publié aux éditions du Jeu de l’Oie en 2018
Quel est le conseil le plus important que vous ayez reçu ? Pas forcément pour les livres ?
Je pense en avoir reçu plusieurs. S’il faut en choisir un, je retiens : « Travaille, travaille et travaille encore ! »
Que préférez-vous écrire ou lire : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies ?
Je lis beaucoup de livres notamment pour nourrir mes blogs. Donc je ne lis pas toujours ce que j’aimerai lire.
Surtout, j’aime les romans, les nouvelles et la poésie.
Comment écrivez-vous ?
En principe, je commence par choisir un projet, un itinéraire en quelque chose, je fais les recherches qui s’imposent, beaucoup sur internet où l’on trouve tant de choses, et j’écris ensuite directement sur l’ordinateur. Et puis il faut peaufiner le livre jusqu’à le lustrer.
Je n’ai pas de problème de lieu, mais le plus souvent c’est à la maison, quand je suis seul, sans aucun bruit, si ce n’est ceux de ma chatte.

Récits historiques de la région orléanaise de Jean-Louis Riguet
Où puisez-vous votre inspiration, Jean-Louis Riguet ? Avez-vous eu des commandes d’ouvrages ?
Mon inspiration m’arrive par inadvertance, quand je m’y attends le moins, au détour d’une lecture, d’une information. Après, tout est une question de travail.
Je n’ai encore reçu aucune commande, sauf peut-être, si l’on peut considérer qu’il s’agit d’une commande, pour le pamphlet Lettre aux Attenteurs.
Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?
Livre vendu aux Etats-Unis d’Amérique – épuisé
Mes personnages sont imaginaires, sauf s’ils sont historiques. Je pioche dans la réalité. J’essaie de leur trouver des corpulences, des attitudes, des noms et des mots correspondants aux personnages qu’ils sont dans le livre.
Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?
Lire beaucoup et travailler encore plus.

Traduction anglaise, couverture augustin
Quels sont vos auteurs préférés ?
En ce moment, je pioche surtout dans la poésie contemporaine de poètes que je connais ou dans les romans que j’ai eus à chroniquer.
Je ne peux pas donner de noms car je vais me fâcher avec tous mes amis qui me font confiance.
Sinon tous les grands classiques !
Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions ?
Sur mon blog : https://librebonimenteur.net/
Et les réseaux sociaux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet
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Le 26 août 2017, mis à jour le 16 septembre 2019
Jean-Louis RIGUET
Je me suis livré à ce jeu des questions-réponses à la demande de plusieurs de mes amis auteurs qui ne comprenaient pas pourquoi ils étaient soumis à la question et pas moi.
La réparation est faite.
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Je me remercie sincèrement d’avoir eu l’amitié de me livrer à ce jeu des questions-réponses.
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Auteur, sculpteur, peintre, photographe, acteur, comédien, théâtreux, styliste, musicien, chanteur, colleur de papiers, en un mot artiste sans discrimination de l’art pratiqué,
si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.
La publication sur le site est ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.
Chaque chronique est ensuite partagée sur Facebook, Twitter, Linkedin, Google+, Pinterest et parfois Tumblr.
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Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :
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© Jean-Louis RIGUET 16 septembre 2019
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet
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4 Comments
Bonjour Jean-Louis, nous nous connaissons depuis longtemps. Souvenirs, souvenirs affluent.. Tu te souviens ? Oh sûrement ! Je voulais juste te dire que je suis très admirative de ton parcours et surtout de ton passage à la poésie… Je t’embrasse. Annette
Oui je me souviens. Merci beaucoup pour les compliments je t embrasse
JL
Merci
Je partage mardi jour de la culture
super
Merci beaucoup Bernard
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