Des mots pour vous

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JL à l’écoute de …

Aujourd’hui Christine DAUZERE

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Christine DAUZERE (1)

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1/ Qui êtes-vous   (VOS Prénom et NOM) ? Quel est votre parcours    ?

Je m’appelle Christine DAUZERE. Ingénieur agro-alimentaire et attachée de recherche clinique, je me suis installée dans le Gers en novembre 2003. J’ai travaillé comme assistante commerciale dans une agence immobilière puis à l’interprofession de l’armagnac. Début 2014, j’ai écrit cinq nouvelles dont l’Esclave du Roi que j’envoie fin août à une dizaine de maison d’édition. Beaucoup d’éditeurs ont été très réactifs et m’ont encouragée. Ce roman est étoffé avec l’ajout d’un épilogue et fait désormais partie du catalogue des Editions du Mérite.

 

2/ Que faisiez-vous avant d’écrire ou parallèlement à l’écriture    ?

Assistante commerciale, je m’occupe de mon mari, de mes jeunes enfants et de ma mère âgée de 69 ans de santé fragile, qui nécessite une présence constante.

 

3/ Qu’aimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art    ? La peinture    ? La sculpture    ? Le cinéma    ? La photographie    ? Le théâtre    ? Quelle est votre passion    ?

J’aime la peinture, le cinéma et le théâtre. Depuis un an et demi, mon fils de huit ans prend des cours de dessin avec Françoise Huc de Vaubert, et je suis sa plus grande fan. J’aime beaucoup découvrir de nouveaux artistes, même si j’ai un œil amateur.

 

4/ Qu’attendez-vous de vos lecteurs, admirateurs    ? Comment vous faites-vous connaître    ? Comment allez-vous à leur rencontre    ?

Je participe aux événements locaux, à des séances de dédicace avec les librairies partenaires et je diffuse mon roman dans mon entourage proche (relations, amis, voisins…).

 

5/ Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos ouvrages    ?

J’ai déjà fait une séance de dédicace en novembre 2014 à E. Leclerc Espace culturel d’Auch, et j’ai présenté l’Esclave du Roi au sein de l’association Allégresse en mars 2015. J’étais présente au salon du livre de Paris, à celui de Mazamet et je dois faire le salon du livre de Condom le 30 mai prochain.

 

6/ Depuis quand écrivez-vous ? Qu’avez-vous déjà écrit    ?

J’écris depuis janvier 2014 et mon unique ouvrage s’intitule l’Esclave du Roi, paru aux Editions du Mérite.

 

7/ Quel est votre dernier livre    ? Pouvez-vous nous en parler    ?

L’Esclave du Roi s’inspire de l’histoire authentique du roi babylonien Nabuchodonosor II qui offre la septième merveille du monde antique à sa jeune épouse mède en 600 avant J.C. Un jardin suspendu dans les airs, accroché à un palais immense. Halliyan, un cruel roi guerrier tombe éperdument amoureux de Zia, une princesse à peine pubère. Entre ces deux êtres, ce n’est pas seulement un coup de foudre, c’est un choc des cultures, qui questionne sur la place de la femme dans cette société très hiérarchisée, où le souverain ne peut pas faire ce que bon lui semble, mais ce que dictent des lois immuables gravées dans la pierre.

 

8/ Où peut-on se procurer vos ouvrages ?

On le trouve dans toutes les librairies, chez E.Leclerc espace culturel, sur Amazon, à la Fnac, Cultura, Chapitre, Decitre.fr, http://www.lalibrairie.com/, www.librairiedialogues.f, et bien sûr sur le site internet de la maison d’éditions, http://www.editions-dumerite.com/

 

9/ Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à compte participatif    ? Aux e-book    ?

La qualité doit être au rendez-vous. Il faut que le style soit irréprochable, quitte à se faire corriger par un professionnel si la maison d’édition ne le propose pas. En effet, rien n’est plus rédhibitoire qu’un ouvrage bourré de coquilles, de fautes d’orthographe ou de maladresses. Le lecteur devient correcteur, ce qui est très désagréable   ! Dans mon cas précis, les 207 pages de l’Esclave du roi ont été lues et corrigées par quatre personnes (le correcteur de la maison d’édition, ma mère qui possède une maîtrise de français, latin et grec ancien, ma sœur licenciée d’histoire et moi-même), et ce pendant près de deux mois pour traquer la moindre faute   !

 

Une maison à compte d’auteur telle que 7écrit sur Paris a pignon sur rue et propose des centaines d’ouvrages de qualité. Le problème, c’est qu’en passant par eux, vous ne pourrez pas postuler à certains prix. Les contrats participatifs peuvent être intéressants, il faut bien lire les conditions et se faire conseiller par un homme de loi pour éviter toute déconvenue  !

 

Le compte d’éditeur est précieux, l’auteur doit se rendre disponible pour tous les salons et promouvoir son ouvrage efficacement. Dans tous les cas c’est un travail à plein temps. L’éditeur prend des risques financiers, il faut tout mettre en œuvre pour que le bébé voie le jour et grandisse   !

 

L’e-book a sa place dans le paysage culturel français, preuve en est 50 nuances de Grey, qui est au départ un e-book téléchargé des millions de fois, avant d’être adapté au cinéma. L’idéal est de trouver une maison d’édition qui propose à la fois le livre papier et l’e-book. Maintenant, tout dépend de ce que l’on veut. L’e-book sera plus facilement piraté, mais peut conduire au succès, malgré tout… On reste songeur quand on sait que la BNF a déjà numérisé plus de trois millions de documents via son système Gallica. L’e-book s’adresse aux nomades que nous sommes, mais sur la plage rien ne vaut le papier, ne serait-ce que pour le confort visuel.

 

10/ Quel est le conseil le plus important que-vous-ayez reçu ? Pas forcément pour les livres    ?

Avoir confiance en soi et le reste suivra. Ne pas chercher une reconnaissance ou la gloire, mais faire ça pour le plaisir de partager. Ce courriel de refus reçu trois mois et demi après l’envoi de mon manuscrit m’a encouragée à poursuivre dans cette voie, comme quoi un non peut être positif   :

 

Message du 15/12/14 16:21
De : “Manuscrits” <
Manuscrits@lamusardine.com>
A : “regis.dauzere@orange.fr” <regis.dauzere@orange.fr>
Copie à :
Objet   : Votre manuscrit

Madame,

 

Nous vous remercions de nous avoir adressé votre manuscrit   L’Esclave du roi. Nous ne l’avons malheureusement pas retenu car nous n’avons pas été suffisamment séduits par sa lecture pour en envisager la publication. Nous ne pouvons que saluer la qualité de votre écriture, la très grande précision de votre récit, mais décidément votre inspiration n’est pas de celles que nous recherchons. Nous sommes attachés à des sujets plus «   réels   » et contemporains… Nous vous souhaitons bonne chance dans la suite de vos prospections.

 

Veuillez recevoir, Madame, l’expression de nos sentiments les meilleurs,

Le comité de lecture de La Musardine

 

11/ Que préférez-vous écrire ou lire    : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies    ?

Des romans avec quelques touches de poésie.

 

12/ Comment écrivez-vous ?  

Dès que j’ai un moment de libre. Parfois, cela me réveille la nuit, un film se déroule dans ma tête, et je n’ai plus qu’à l’écrire le lendemain matin, après avoir déposé mes enfants à l’école…

 

13/ Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous eu des commandes d’ouvrages    ?

Mes autres nouvelles sont davantage portées sur le fantastique. Les idées me viennent en écoutant les informations, en visionnant un film ou en lisant. Une histoire germe dans ma tête, je la laisse mûrir, et soudain les personnages et les dialogues s’imposent. Je n’ai plus qu’à les coucher sur papier, du moins dans le disque dur de mon ordinateur portable, en attendant mieux…

Mon éditeur a ses desiderata, j’essaie de faire de mon mieux.

 

14/ Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?

Pour l’intrigue, j’essaie de passionner le lecteur dès le début, et de mettre une scène importante au milieu du roman. Mes prochains personnages seront imaginaires.

 

15/ Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?

Faire lire son manuscrit à ses proches, accepter les critiques pour l’améliorer.

Si une maison d’édition refuse, il y en a cent derrière qui attendent la perle rare.

Ne jamais se censurer, cf le marquis de Sade et son manuscrit inachevé Les 120 journées de Sodome ou l’école du libertinage, retrouvé dans sa cellule à la Bastille en 1789.

La passion, la patience et une certaine culture ouvrent beaucoup de portes.

La langue française est magique car elle permet de parler de tout, ce qui n’est pas le cas de l’arabe où la sexualité et la religion restent tabous. On peut remercier Voltaire et Rousseau.

 

16/ Quels sont vos auteurs préférés ?

Régine Deforges, Christian Jacq, Amélie Nothomb, Marc Lévy.

 

17/ Que lisez-vous en ce moment ?

Dévorés   : L’oiseau dans un autre ciel, Gilles-Marie Baur, Editions Saint Martin

Le sabotage amoureux et Biographie de la faim, Amélie Nothomb, Le livre de poche

En cours   : Le Montespan, Jean Teulé, Pocket

Histoire de la France polissonne, Patrick Caujolle, Papillon rouge éditeur

Les contes libertins, Jean de la Fontaine, J’ai lu

Aventures de l’abbé de Choisy habillé en femme, Gallica

La reine liberté, tome 1, Christian Jacq, Pocket

 

18/ Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?

Oui, toujours.

 

19/ Avez-vous des dates d’événements à venir ?

Le salon du livre de Condom le 30 mai 2015.

 

20/ Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions    ?

Sur le compte Facebook de la maison d’éditions   :https://www.facebook.com/leseditionsdumerite et sur le mien, il suffit d’écrire mon prénom et mon nom dans la petite fenêtre, et mon journal apparaît.

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Le  13 mai 2015

Christine DAUZERE.

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L'esclave du roi (1)

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Extrait de L’Esclave du Roi

Halliyan sourit intérieurement. Il imagine un étrange fantasme où son sexe se transformerait en un immense organe éjaculateur qui giclerait sur elle. Puis il réalise que ce rêve érotique peut devenir réalité. Il suffit de le vouloir. Il faut maintenant résoudre l’autre problème, plus grave.

― Qu’insinues-tu au sujet de mes enfants   ? demande le roi sévèrement.

― Kaššaia, ton aînée, a de beaux yeux bleus, m’a dit la servante…

― C’est exact…

― Comme ceux de sa mère, la première concubine, n’est-ce-pas   ?

― Oui…

― Mais toi, mon roi, tu as les yeux noirs d’un corbeau… Ne trouves-tu pas cela curieux   ?

 

Halliyan regarde cette femme perfide sans dire un mot. Sa mâchoire et ses poings se crispent peu à peu. Les muscles de ses bras tremblent légèrement. Le doute s’est insinué dans son esprit. C’est vrai que son aînée ne lui ressemble pas du tout. De plus, elle est grande pour son âge. C’est d’autant plus étrange que ses parents ne le sont pas. Soudain, il bondit hors de la pièce comme un diablotin hors de sa boîte. Il file vers les appartements des favorites. Il en oublie de fermer la porte à clé et c’est Zia qui le lui rappelle en tambourinant dessus. Elle attend patiemment qu’il quitte son cabinet de travail avant de coller son oreille à la serrure. Elle entendra mieux ainsi, même si la position semi-accroupie n’est pas confortable pour son dos qui souffre déjà de porter son enfant si lourd. Il y a des vociférations, des coups puis des suppliques, enfin le silence entrecoupé par des sanglots. Elle entend les gardes arriver à pas cadencé. Halliyan hurle ses ordres, il est fou de rage. Les six concubines sont enfermées dans des cachots sans aucune nourriture pendant trois jours. Elles auront droit à un peu d’eau pour étancher leur soif, car elles doivent rester en vie jusqu’à ce que le roi statue sur leur sort. Les douze princesses sont consignées dans leurs appartements avec l’interdiction formelle d’en sortir. Les gardes surveillent toutes les issues et le font avec zèle. Zia se relève un sourire aux lèvres, puis retourne s’occuper du prince.

 

Halliyan demande à tous les sages du royaume de se réunir. Il explique brièvement la situation. Que faut-il faire dans ce cas   ? Identifier précisément ses enfants. Sa lignée doit rester pure, sinon des malédictions divines s’abattront sur eux. Un procès équitable doit avoir lieu. Le jury se composera de quatre hommes religieux, d’autant d’hommes de loi et de trois épouses fidèles symbolisant le respect envers leurs maris, d’illustres notables.

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Je remercie sincèrement Christine DAUZERE  d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.

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Auteur, si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.

La publication sur le site sera ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.

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Pour se manifester si vous êtes intéressé par le questionnaire :

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Tout sur mes livres :

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

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Jean-Louis RIGUET 14 mai 2015

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Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens :

http://librebonimenteur.net/

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

http://jeanlouisriguetecriveur.blogspot.fr/

http://riguet-jean-louis.e-monsite.com/

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