Des mots pour vous
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JL à l’écoute de …
Aujourd’hui Carole Duplessy-Rousée
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1/ Qui êtes-vous (VOS Prénom et NOM) ? Quel est votre parcours ?
Carole Duplessy-Rousée, bac littéraire, diplômée de l’université de Rouen en géographie des pays tropicaux, enseignante en lettres histoire et géographie, auteur de romans.
Je suis bénévole à la Société des Auteurs de Normandie (SADN) visible sur une page facebook. J’occupe le poste de secrétaire aux côtés de Michel de Decker, président et de 10 autres membres du conseils d’administration, chacun ayant son job au sein de la société qui a pour but de promouvoir le livre, la lecture et les auteurs en Normandie.
2/ Que faisiez-vous avant d’écrire ou parallèlement à l’écriture ?
J’enseigne.
3/ Qu’aimez-vous ou pratiquez-vous comme autre art ? La peinture ? La sculpture ? Le cinéma ? La photographie ? Le théâtre ? Quelle est votre passion ?
J’aime la peinture mais je ne pratique pas et j’adore l’histoire de l’art… J’aime le cinéma et la photo (que je pratique en amateur).
Ma passion est l’écriture.
4/ Qu’attendez-vous de vos lecteurs, admirateurs ? Comment vous faites-vous connaître ? Comment allez-vous à leur rencontre ?
Je rencontre mes lecteurs dans les salons, les librairies, les médiathèques. J’aime recevoir leurs critiques (toutes !). Je réponds volontiers à leurs mails.
5/ Faites-vous des rencontres, des lectures ou des conférences sur vos ouvrages ?
Oui, essentiellement dans les médiathèques.
Parfois dans les salons, lors de cafés littéraires.
6/ Depuis quand écrivez-vous ? Qu’avez-vous déjà écrit ?
J’ai commencé à écrire en 2008.
J’ai écrit 7 romans qui ont été publiés.
3 manuscrits sont prêts, rangés dans le tiroir en attendant la suite.
7/ Quel est votre dernier livre ? Pouvez-vous nous en parler ?
Mon dernier livre est Place des Tilleuls.
À la fin des années 80, Bruel chantait Place des Grands Hommes, imaginant les retrouvailles de copains de lycée, 10 ans après le bac. Dans Place des Tilleuls, Stanislas, Gabriel et Milan ne se sont jamais perdus de vue. Trois hommes, trois vies, une amitié. Avec ses rires, ses disputes voire ses coups de gueule. Tout n’est pas si simple malgré la réussite professionnelle. Il faut composer avec les problèmes de chacun : une adolescente qui enchaîne les bêtises, une mère gravement malade, le face-à-face avec le cancer… et la résolution de questions existentielles face à l’approche de la cinquantaine, suscitant quelques peurs et interrogations. Place des Tilleuls, c’est un cocktail de personnages pétillants, fait de sourires et d’émotions.
8/ Où peut-on se procurer vos ouvrages ?
Partout… en librairies, dans les grandes enseignes, sur Internet… et via les clubs tels que France Loisirs.
9/ Quelle est votre position par rapport aux publications à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à compte participatif ? Aux e-books ?
Publier à compte d’auteur m’a permis de me faire connaître.
Ensuite je suis entrée chez Pygmalion, département de Flammarion.
Tout n’est pas négatif concernant le compte d’auteur, mais il faut veiller à ne pas se faire arnaquer. Il faut refuser le paiement de sommes astronomiques !
10/ Quel est le conseil le plus important que-vous-ayez reçu ? Pas forcément pour les livres ?
Avoir du courage et de la confiance. Y croire.
11/ Que préférez-vous écrire ou lire : des romans, des poésies, des essais, des nouvelles, des biographies ?
J’aime écrire des romans.
Je lis plutôt des biographies et des ouvrages historiques.
Je lis une quinzaine de romans chaque année, essentiellement pour le prix des Romancières.
Et j’aime relire des Maurice Leblanc…
12/ Comment écrivez-vous ?
Je n’ai pas d’emploi du temps. J’écris quand je le peux, quand j’ai envie.
Ça doit rester un bonheur.
13/ Où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous eu des commandes d’ouvrages ?
Mon inspiration… c’est la vie.
J’ai eu une commande. Une nouvelle pour le département de Seine-Maritime dans le cadre de l’opération Lire à la plage qui fêtait ses 10 ans.
14/ Comment construisez-vous vos intrigues, vos personnages ? Vos personnages sont-ils toujours imaginaires ?
Les personnages ont toujours existé un jour, quelque part. Ensuite, je les transforme, je les modèle.
Les intrigues sont aussi également celles de la vie.
15/ Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d’écriture ?
Écrire ! Se lancer !
16/ Quels sont vos auteurs préférés ?
Zola, Maupassant, Maurice Leblanc et pour les contemporains Didier Daeninckx, Joël Dicker…
17/ Que lisez-vous en ce moment ?
Des romans dans le cadre de la sélection du prix des romancières (je suis membre du jury) dont je ne peux pas révéler les titres maintenant.
Mais je pourrai bientôt vous lister tous les ouvrages lus pour le prix 2016.
18/ Travaillez-vous sur de nouveaux projets ?
Oui, je ne cesse jamais d’écrire.
19/ Avez-vous des dates d’événements à venir ?
Voici pour le printemps :
Dimanche 6 mars
Salon du livre de Montivilliers (76)
Dimanche 13 mars
Salon du livre de La Saussaye (27)
Samedi 2 et dimanche 3 avril
Salon du livre de Flers (61 Orne)
Vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 avril
Foire du livre de Saint-Louis (68 Haut-Rhin)
Samedi 30 avril
Salon du livre de Trévières (14 Calvados)
20/ Où peut-on suivre vos actualités ? Vos parutions ?
Sur ma page Facebook
et sur mon site
http://www.caroleduplessy-rousee.com/
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Le 20 février 2016
Carole Duplessy-Rousée
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EXTRAIT
Place des Tilleuls, page 317
– J’irais bien marcher un peu avant le déjeuner, suggéra Suzana. Vous m’accompagnez ?
– Bien sûr ! répondit Stan.
Il avait saisi qu’elle avait envie de s’entretenir avec lui en tête à tête.
Il attrapa la laisse de Spartacus, le chien accourut. Ils sortirent de la maison, passèrent le portail pour emprunter le chemin de halage. C’était une assez belle journée. Pas très chaude pour un mois de juillet mais agréable pour une promenade.
– J’ai l’impression d’être un funambule, murmura Suzana quand ils se furent éloignés. Un funambule sur un fil invisible… un équilibriste dans le noir… J’avance du bout du pied, m’attendant à tout moment à la pire des chutes.
– Vos craintes sont normales. Une menace pèse sur vous. Ce serait inhumain de ne pas être effrayé. Vous parvenez à mettre des mots sur ce qui vous affole, c’est beaucoup. L’image que vous utilisez est la bonne, le malade est un funambule sur le fil de sa vie… Mais je suis là et mon ami, votre cancérologue, aussi. Nous tenons la lanterne qui permet d’éclairer la corde sur laquelle vous marchez. Vous ne la distinguez pas toujours cette lueur. Parfois vous vous sentez dans l’obscurité la plus complète. Pourtant nous sommes là, avec une petite lumière pour éclairer votre chemin.
Stanislas s’arrêta et il saisit les mains de Suzana. Il les caressa entre les siennes.
– Il n’y a rien de perdu, vous m’entendez ? Nous n’avons pas fini la partie.
Elle acquiesça.
– Ne dites pas oui pour me faire plaisir, implora-t-il. Dites-moi oui parce que vous me faites confiance !
– Il fut un temps où je croyais à tout. J’avoue que la foi me fuit maintenant…
– Ce n’est pas le moment de lâcher, fit Stan. Au contraire. Il faut continuer à espérer.
Ils reprirent leur marche en silence.
– Parfois, j’ai envie d’une cigarette, fit soudain Suzana.
– Vous fumiez ! s’écria Stan, surpris. Ce n’est pas dans votre dossier.
– J’ai fumé quand j’avais vingt ans… J’ai vite cessé.
Stan soupira.
– Je ne vous empêcherai pas de griller une cigarette si cela vous tente car ça ne changerait rien. Mais après tant d’années d’arrêt, ce serait bête de reprendre.
– Vous avez raison. J’ai des idées idiotes.
– Elles sont loin d’être idiotes. Elles se rapportent à votre passé, à des instants de votre existence que vous avez particulièrement aimés… ou détestés ! Le fantasme de la cigarette correspond-il à un souvenir heureux ou malheureux ?
Suzana ignora la question ; son regard sombre renseigna Stanislas qui poursuivit naturellement :
– Chez la plupart des patients, le cancer agit comme un miroir. Un miroir dans lequel on contemple les années écoulées, les bons et mauvais moments, en songeant que quoi qu’il arrive, plus rien ne sera jamais comme avant.
Suzana écoutait Stan sans ciller. Elle aimait quand il étalait les phrases avec franchise. Il ne cherchait pas à s’apitoyer, à la tromper. Il balançait les choses comme elles devaient l’être.
– Ça va mal finir pour moi, n’est-ce pas ? demanda-t-elle.
Il secoua la tête.
– Je n’en sais rien, répondit-il honnêtement. Je ne fais pas de prédictions. Je ne suis pas un augure mais un chirurgien. Aujourd’hui, je n’ai rien qui indique que le traitement ait fonctionné ou pas. Il faut attendre les examens et je vous rappelle que nous ne sommes pas au bout du protocole.
– Quand je suis dans le jardin, que je contemple les roses, je me dis que c’est la dernière fois que je vois de jolies fleurs…
– Je comprends. En tant que médecin et ami, je veux croire qu’il y aura beaucoup d’autres étés où vous reviendrez ici, place des Tilleuls, pour profiter du bord de l’eau.
– Vous me promettez la vérité si jamais… Vous ne me laisserez pas mourir à l’hôpital ?
– Je vous l’ai juré dès le départ. Je ne reviendrai pas sur ma parole. Il n’y aura jamais de mensonge entre nous. Nous faisons demi-tour ? Il va être l’heure de déjeuner.
Elle le suivit, tira sur la laisse pour que Spartacus se mît à son pas.
– Une dernière chose, fit-elle avant qu’ils ne franchissent le portail. Comment font ceux qui savent qu’ils vont partir lorsqu’ils ont un secret ? Le confessent-ils ? Le taisent-ils à tout jamais ?
Stan écarquilla les yeux.
– Vous avez le don de me déboussoler ! avoua-t-il.
Il réfléchit un instant puis reprit :
– Je répondrai à votre question par une question : est-ce que le fait de mentionner devant moi l’existence d’un secret ne prouve pas votre besoin de vous en soulager ?
Il saisit le bras de Suzana, l’accrocha au sien.
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Je remercie sincèrement Carole Duplessy-Rousée d’avoir eu l’amitié de se livrer à ce jeu des questions-réponses.
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Auteur, sculpteur, peintre, photographe, comédien, théâtreux, en un mot artiste sans discrimation de l’art pratiqué,
si vous aussi, vous êtes intéressé par mon écoute et la publication sur ce blog, merci de vous manifester par e-mail soit directement sur le site soit à l’adresse suivante : jlriguet@gmail.com.
La publication sur le site sera ponctuelle au gré des réceptions des questionnaires.
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Jean-Louis RIGUET 22 février 2016
Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, Membre du Bottin International des Professionnels du Livre et de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet
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