La pluie nettoie tout sur son passage. Le soleil sèche la pluie.
L’écriture, c’est pareil, ça va, ça vient. Un jour, ça fonctionne, un jour non.
Et ne parlons pas des ventes !
Il est difficile de noircir une page quand vous n’avez pas d’idées ou que vous n’êtes pas sur un projet.
Par contre, si vous savez dans quelle direction vos pas vous emmèneront, tout devient plus facile.
Il y a des jours avec et des jours sans.
Pour peu que vous ayez des ennuis de santé, tout se révèle plus difficile.

Tout ça pour vous dire que je suis dans un jour sans. Je n’ai pas d’idées, même une seule idée. Ou plutôt j’en ai trop. Et tout se bouscule dans ma tête comme si je n’étais pas seul.
Alors, j’aligne des mots les uns après les autres et le tout ne fait rien. Vous ne savez même pas ce que vous avez voulu dire. Comme par hasard, en ne disant rien, il n’y a pas de fautes d’orthographe, alors que lorsque vous écrivez sérieusement, les feuilles sont pastellées de coquilles.

Et souvent, quand la journée commence mal, tout se détériore. Les relations avec les autres et ne parlons pas des amours. On dit qu’elles durent toujours. Je peux vous dire que dans ces moments de méforme, elles peuvent ne pas durer deux heures.

Alors, j’ai essayé la poésie. Mais là aussi, rien ne vient. N’est pas poète qui veut ! Musset me l’a dit dernièrement, dans une discussion avec Baudelaire et Vigny. On peut toujours rêver. Ronsard a surenchéri. Finalement, nous avons beaucoup ri à nos dépends.

Je n’ai rien à vous dire et pourtant je vous l’écris. Qu’en pensez-vous ?

© Jean-Louis RIGUET, sociétaire de la Société des Gens de Lettres
30/06/2022

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