Depuis quelques jours, deux semaines tout au plus, j’ai reçu trois revues de poésie. Je suis heureux de vous les présenter dans cette nouvelle chronique. Tous les amateurs de poésie pourront y trouver leur bonheur avec des thématiques variées et des textes de grande qualité.
La revue de poésie Florilège
La première, je ne m’étendrai pas dessus, car elle a eu l’honneur d’un article la semaine dernière ici même. Il s’agit de FLORILEGE, revue luxueuse s’il en est, qui m’a fait l’honneur de présenter avec éloge mon recueil Touches en noir et blanc, publié chez Prem’édit. A lire ici.
Je voudrais simplement ajouter un poème de Murielle Compère-Demarcy publié dans cette revue, car j’ai eu l’occasion de la croiser plusieurs fois sur un festival dans le sud de la France, à Montmeyan.
Sur la jetée
Errante des passes
magnétiques
de la solitude
Au bout de tes nuits
de sable
et sans boussole
À dormir debout à flanc de falaise
ou dans la lueur des phares
Tu pourrais trébucher –
tu ricoches
Il suffirait d’un appel imperceptible de l’écume
du cri d’un oiseau d’un muscle sous la peau
de quelques mots de tendresse
arrivés sur le tard
ou rendus de justesse
Il suffirait…
Murielle Compère-Demarcy
La revue de poésie Libelle
La deuxième revue est LIBELLE, numéro 350 de février 2023, dont le directeur de publication et rédacteur en chef est Michel Prades que je connais également. J’ai eu l’occasion déjà de faire un article sur LIBELLE : Découvrez-le ici.
J’y ai trouvé un haïku de Diane Descôteaux :
À tâtons la nuit
se heurter le gros orteil
sur le pied du lit
Ou celui-ci de Cudillero Plume :
La robe d’été
s’évapore dans le ciel –
odeur de pluie
Ou encore ces mots de Timothy Dady :
VALENTINA
Je t’ai cherchée partout
jusqu’à ce que tu me trouves.
Enfin, juste un vers signé Richard Bohringer, excusez du peu : “Ecris même dans le noir”
J’ai eu l’occasion d’interroger Michel Prades et de relater son entretien avec Richard Bohringer.
La revue de poésie Verso
Enfin, la troisième revue se nomme VERSO numéro 192 de mars 2023, sous le titre ombre et lumière. C’est un pavé de 124 pages qui paraît tous les trimestres sous la houlette de son directeur de la publication, Alain Wexler.
Son nouveau site
J’y ai trouvé deux poèmes.
Le premier de Anne Soy, régulièrement publiée dans Verso, elle vient de publier : Dans le fracas du monde aux éditions Polyptyque. Elle vit à Annecy.
Les jours à l’envers
reposent sans lumière
coulent en mains éperdues
et tracent l’absence
Les jours à l’envers
s‘ombrent de silence
l’un après l’autre
plus obscurs plus déserts
Les jours à l’envers
n’aiment rien
ni personne
Les jours à l’envers
s’obstinent tête nue
à ne pas embrasser
le temps
Le deuxième poème retenu est d’Antoine Leprette, qui vit à Locmiquélic dans le Morbihan. Il a publié dans les revues : Spered Gouez et Florilège.
Le réel
Nous fabriquons le cadre
Nous posons les couleurs
À chaque seconde
À chaque heure
Nous nous inventons
Nous créons l’univers.
La 24e édition du Festival Populaire de Poésie Nue annoncée
Camille de Archangélis me communique l’annonce du vingt-quatrième festival de FPPN à Goussainville : C’est avec un immense plaisir que j’ai l’honneur de vous communiquer la date et le lieu de la vingt-quatrième édition du mythique “Festival Populaire de Poésie Nue” (FPPN) :
LE SAMEDI 16 SEPTEMBRE 2023 – SALLE MUNICIPALE GASTON HOUDRY de GOUSSAINVILLE (Val d’Oise).
Certaines et certains de vous connaissent déjà cette salle puisque 3 FPPN s’y sont déjà tenus (10ème en 1992, 19ème en 2017 et le 20ème en 2018).
Si je peux, j’y participerais.
© 15 mars 2023 – Jean-Louis Riguet, Sociétaire de la Société des Gens de Lettres, pour librebonimenteur.net.
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