CHICHA

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Et autres nouvelles

Virginie VANOS

Edilivre

71 pages – 9,00 €

ISBN : 9-782334-197335

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Quatrième de Couverture

Chicha, un petit chat, tente de sauver sa maîtresse de ses comportements autodestructeurs…

A près de 40 ans, Charlotte et Laura transforment diamétralement leurs vies, chacun à sa façon…

L’ami de Félix, rejeté par les siens, trouve sa voie en dehors des sentiers battus, alors que Rose fait de son existence un hymne permanent à la joie.

Ces cinq personnages aussi atypiques qu’attachants, passant du rire aux larmes, de l’abattement à l’espoir le plus fou, nous plongent dans une réflexion intense sur ce droit inaliénable qu’est le bonheur.

Commentaire

Ce recueil comporte cinq nouvelles dont la plus longue est CHICHA.

Comme le révèle la quatrième de couverture, Chicha est l’histoire d’un petit chat sûrement très intelligent qui entreprend de combattre sa maîtresse pour lui éviter de tomber dans l’autodestruction. C’est alerte, étonnant, bien tourné. Il est cependant difficile d’en dévoiler plus, surtout la fin.

Le mieux est de relater un extrait, le premier paragraphe :

Je n’étais même pas encore sevrée que je savais déjà que ma vie de chat ne serait guère un long fleuve tranquille. Je suis née dans un garage, tenu par deux propriétaires dont les actes et les paroles ne m’inspiraient pas la moindre confiance. Outre le fait qu’ils trempaient clairement dans des trafics douteux dont les tenants et aboutissants m’échappaient, j’étais consciente que ma mère et ses trois portées par an leur posaient un sérieux problème. Comme en plus d’être des margoulins de première classe, ils étaient avares à faire peur à Harpagon en personne, se plaignant sans cesse des coûts engendrés par ces naissances félines à répétition. Je songeai qu’ils auraient pu faire opérer la chatte qui m’a mise au monde… Mais pour ce faire, débourser 125 euros semblaient aux deux comparses une somme astronomique dont ils ne se départiraient à aucun prix.

Au tout début, j’ignorais ce que devenaient mes frères et sœurs de la portée précédente. Certains étaient adoptés, et je les voyais partir en ronronnant de contentement avec leur nouveau papa ou leur nouvelle maman. Mais je me rendis compte avec horreur que passé l’âge de quatre ou cinq mois tout au plus, l’un des deux garagistes s’emparaient des chatons restants. On entendait des miaulements plaintifs, d’abord plutôt timides, puis plus appuyés et enfin de stridents cris de profond effroi… Et enfin, le silence… Un silence de mort, sinistre, lourd et pesant de sous-entendus. Cela ne semblait guère émouvoir les garagistes car sitôt leurs meurtres commis, ils retournaient dans la cuisine jouxtant l’atelier et se tapaient joyeusement quelques bières. C’est ainsi qu’à l’âge de cinq semaines, je sus que je n’avais guère le choix : il me fallait être adoptée… ou bien mourir.

Suivent les autres moins longues qui ont pour titre :

Le spécimen

Charlotte et Laura transforment leurs vies, chacun à sa façon …

Le texte commence de la manière suivante :

Hassan courait à perdre haleine à travers le campus. Faisant fi des quelques élèves qu’il bouscula, égarant quelques feuilles de notes au passage, il n’avait qu’une seule hâte : raconter à ses amis la surprenante découverte qu’il avait fait au cours de cette seconde semaine à la faculté des sciences de psychologie et de l’éducation.

Arrivé à destination, il dégoulinait de sueur et, reprenant à grand peine son souffle, il annonça à la cantonade :

– Je vous jure, sur la tombe de ma grand-mère, il y a une vieille qui suit les cours avec  nous !

Une vieille de 40 ans ! Forcément, la suite s’enchaîne en une histoire plaisante à lire.

Rouge Noir

Cette nouvelle traite d’un sujet actuel, l’homosexualité. Si le texte est léger, le sujet est néanmoins profond.

Voici comment l’auteur commence à en parler :

Chaque soir, mon timing était précis. Je devais entamer mon maquillage entre le numéro du contorsionniste russe et celui de Chiara et son singe Momoss, l’avoir fini pour le bref entracte et commencer à enfiler mon costume quand j’entendais les premières noces de “Casse-noisettes”. Je me précipiterais alors au pied de l’escalier montant vers la scène et à partir de cet instant, me resteraient trente secondes pour respirer à fond, ravaler mon trac et entreprendre de conquérir la salle.

Puis, quelques paragraphes plus loin, l’auteur continue ainsi :

Déjà tout enfant, je préférais piquer les poupées de ma sœur plutôt que de m’intéresser aux voitures, camions et autres guerriers de plastique que mes parents ne cessaient de m’offrir.

Je vous laisse lire la suite.

Le bonheur selon Rose

Rose n’est pas folle. Elle est heureuse. Elle court après et avec la joie. Son moteur tourne au bonheur, à la foi et aux espoirs les plus fous.

La nouvelle commence ainsi :

Dans tout le quartier, Rose passait pour une dame âgée gentiment fofolle. Aux yeux de tous, elle aurait dû se comporter comme une petite vieille acariâtre, pleurnicheuse, voire amère. Mais il n’en était rien. Malgré son veuvage, le parte de ses deux fils et la collocation de sa fille schizophrène, Rose faisait ses courses en fredonnant. Elle chantait comme un pinson, du matin au soir, que ce fût sous sa douche, sur son canapé ou dans sa cuisine. Parfois, on la voyait esquisser quelques légers pas de danse en descendant ses poubelles ou en allant chercher son courrier.

Découvrez la suite en lisant la nouvelle.

L’habitude, cette vieille garce

Laura trouve toujours tout normal. Elle dit amen à tout. Jusqu’au jour où elle rencontre Valérie et qu’elle s’est mise à chanter !

Depuis son plus jeune âge, Laura avait l’habitude de trouver des explications bancales, illogiques ou hasardeuses face aux chagrins et autres injustices qu’elle subissait. Quand son petit frère reçut à Noël le train électrique dont elle avait tant rêvé, elle pensa que c’était normal, que c’était un jouet pour les garçons, pas pour les filles. Quand son instituteur lui mit un zéro de conduite pour une faute qu’elle n’avait pas commise, elle songea que les adultes savaient toujours mieux ce qu’ils faisaient et qu’elle devait le mériter pour une raison qui lui échappait.

Pour la suite, lire la nouvelle.

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L’auteur

Après des humanités en section latin-grec-langues modernes, Virginie Vanos est passée tour à tour sur les planches, devant les caméras et des deux côtés de l’appareil photo. Nomade dans l’âme, mue par une immense soif de découverte, elle ne cesse de parcourir le monde, multipliant les voyages audacieux aux quatre coins de la planète.

Sa carrière d’auteure commence en 2004 avec la parution du premier de ses trois livres d’humour satirique. Depuis, outre deux œuvres philosophiques, elle a écrit un essai sur les dangers de la majorité silencieuse ainsi que trois romans d’inspiration largement autobiographique. Dans ce recueil, elle défend autant la cause animale que le droit d’être soi-même en dépit des normes et des conventions.

Si vous voulez en savoir plus sur Virginie Vanos, suivez les liens suivants :

http://fr.blastingnews.com/culture/2016/05/virginie-vanos-une-femme-moderne-multicarte-00910523.html

https://librebonimenteur.net/2014/10/06/jl-a-lecoute-de/

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Lisez ce livre ! Vous ne serez pas déçu.

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Jean-Louis RIGUET 16 septembre 2016

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Membre de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Riguet

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A paraître mon nouveau roman historique : L’Automne 1870 en Beauce – Des familles en souffranceDECOUVRIR ICI